Ce n’est pas un individu appartenant à l’extrême droite qui a tué trois personnes et blessé très gravement une autre dans le Musée juif à Bruxelles. L’attentat judéophobe a été perpétré par un certain Mehdi Nemmouche
Un Français au « profil jihadiste » a été arrêté vendredi à Marseille (sud de la France), soupçonné d’être le tireur qui a abattu quatre personnes au Musée juif de Bruxelles le 24 mai, suscitant une grande émotion en Belgique et au-delà, a appris dimanche l’AFP de sources concordantes. Cet homme de 29 ans originaire de Roubaix (nord de la France), Mehdi Nemmouche, est soupçonné, selon une source proche de l’enquête, d’avoir été en Syrie en 2013 auprès de groupes jihadistes. Il était fiché pour ces raisons par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a dit cette source. Or le suspect a été arrêté avec une caméra portative de type GoPro, à l’instar du tueur Mohamed Merah, qui avait ainsi filmé en mars 2012 à Toulouse et Montauban (France) les meurtres, au nom du jihad, de trois parachutistes puis trois enfants et un enseignant juifs. Le Congrès juif européen avait immédiatement fait un parallèle entre l’affaire Merah et la fusillade de Bruxelles, qualifiée d’attaque antisémite par de nombreux responsables internationaux. Parmi les vêtements du suspect, il y avait une casquette semblable à celle que portait, d’après les images de vidéosurveillance diffusées par la police belge, le tireur de Bruxelles.
Inédite dans l’histoire récente de la Belgique, la tuerie du Musée juif a fait quatre morts, un couple d’Israéliens, une bénévole française et un employé belge, abattus en plein après-midi. Le parquet fédéral du royaume a qualifié les faits d’ »assassinat terroriste ». Après cette attentat, condamné dans le monde entier, les autorités belges ont renforcé la sécurité des synagogues, écoles et centres culturels juifs. Faisant de l’arrestation du tireur la « priorité des priorités », elles ont aussi lancé un appel à la population pour le retrouver, en diffusant des extraits de vidéosurveillance montrant un homme s’approcher du musée situé dans le centre historique de Bruxelles, y entrer et tirer à plusieurs reprises avec une Kalachnikov sortie d’un sac noir, le tout en moins de deux minutes.
La Belgique se bat aussi contre les filières jihadistes, estimant à environ 200 ses ressortissants partis en Syrie pour combattre, souvent aux côtés des Français (Selon une source proche du dossier, quelque 780 personnes vivant en France sont en route vers la Syrie, ont rallié ce pays en guerre ou en sont revenues).
le Grand Rabbin de Belgique évoque la montée de l’antisémitisme en Belgique : « Avez-vous le sentiment que l’antisémitisme est en progression en Europe, et particulièrement en Belgique ? »
Oui, l’antisémitisme est en progression en Belgique et en Europe. Nous traversons une crise économique qui n’en finit pas. Les gens ne sont pas heureux et de ce fait, ils essayent de trouver un bouc émissaire qui – selon eux – porte la responsabilité de leur détresse. Et bien sûr, ce bouc émissaire est tout indiqué : l’étranger, le juif, etc. Cette situation entraîne la libération de la parole. Les gens qui jadis n’osaient pas attaquer les juifs ouvertement, sans complexe et sans tabou, le font aujourd’hui. Mais ce qui m’inquiète le plus aujourd’hui, c’est la montée des nationalismes. Il faut être clair, en Belgique, un jeune garçon ne peut pas se promener en ‘kippa’ dans la rue sans risquer d’être agressé physiquement ou verbalement.
C est une guerre multi forme qui est menée depuis déjà plusieurs années par les jihadistes du monde entier contre les intérêts juifs israéliens et occidentaux L affaiblissement voire l anéantissement des structures étatiques en Libye,en Iraq mais surtout en Syrie ont comme aspiré vers ces régions de conflit et de guerres civiles des dizaines de milliers d individus , très jeunes et malléables en général ,provenant des banlieues et de grandes villes en quête d héroïsme et d aventure Ces jeunes musulmans quand ils reviennent si ils reviennent deviennent un poison pour les démocraties et un véritable danger pour les communautés juives en particulier Cet attentat est un acte de guerre dans une Europe fragilisée de plus en plus par un manque de vision d avenir et de confiance en soi Cette barbarie qui de nouveau s attaque aux juifs et aux israéliens sur le sol européen est un composant de cette guerre qui ne veut pas se nommer ,le fait que les assassins n ont pas revendiqué l acte montre qu ils veulent répéter l action et continuer a faire peur et à terroriser La belgique la France la hollande et toute l Europe de l’ouest sont piégées par la montée de l extrémisme islamiste ,cette même Europe qui a laisse monter sans vraiment pouvoir et vouloir l empêcher la nouvelle haine antisémite et anti sioniste se trouve à la fois victime et responsable de cette situation Et de nouveau ce sont les juifs qui paient de leur sang Et à chaque fois les dirigeants européens s indignent et cela recommence Heureusement que l État d Israel existe!
« La Belgique figure dans le peloton de tête des pays européens où ‘la situation et la sensation de vulnérabilité des Juifs semblent les pires’. Loin devant l’Allemagne, la Pologne et d’autres pays où la haine des Juifs s’est manifestée dans le passé. »Suite à l’assassinat de trois personnes et à la tentative d’assassinat d’une autre dans le Musée juif à Bruxelles, le journal belge francophone a le mérite d’évoquer dans un article signé Serge Dumont, bien qu’assorti des circonvolutions habituelles, les réels problèmes auxquels la minuscule communauté juive de Belgique est confrontée. L’article intitulé « Pour les Israéliens, un sentiment anti-juif règne en Belgique » fait état du rapport annuel rédigé par le Stephen Roth institute for the study of contemporary antisemitism and racism de l’Univeristé de Tel-Aviv. Dumont précise: »Il s’agit d’un instrument unique en son genre, souvent ignoré hors d’Israël, et qui recense quasiment pays par pays l’évolution des attaques antisémites ou racistes. Outre les incidents proprement dits, il traite de la dégradation de l’atmosphère dans les pays concernés, voire de l’évolution de leur législation et de leur paysage politique. » Le rapport de 2014 « endosse les conclusions d’autres études notamment menées par l’Union européenne et pour lesquelles la Belgique figure dans le peloton de tête des pays européens où « la situation et la sensation de vulnérabilité des Juifs semblent les pires ». Loin devant l’Allemagne, la Pologne et d’autres pays où la haine des Juifs s’est manifestée dans le passé. » [1] Et il ajoute ce point intéressant que les dirigeant communautaires belges francophones semblent avoir passé sous silence, alors qu’il est évoqué en France. Il y a en Israël un « plan concret destiné à favoriser l’alya (la « montée » vers Israël) des Juifs de France et de Belgique, les deux pays où ils se sentent plus menacés par l’antisémitisme ». Ce plan vient d’être présenté à la Knesset.
Donc, deux ans environ après les meurtres commis par l’abject Merah, petite crapule qui a glissé vers l’islam radical, a rejoint le djihad en Afghanistan, s’est excité à la haine anti-israélienne grâce aux reportages de propagande diffusés par les grands médias français, et a fini par tuer des soldats français et trois enfants juifs, ainsi que le père de deux d’entre eux, d’autres meurtres ont été commis par une autre petite crapule qui a glissé vers l’islam radical. Cette petite crapule là a rejoint le djihad en Syrie, s’est elle-même excitée à la haine anti-israélienne grâce aux reportages de propagande diffusés par les grands médias français, et a tué quatre personnes à Bruxelles, visant cette fois un lieu juif qui n’était pas une école, mais un musée, avec la volonté de tuer des juifs, ce qui a fait quatre morts, assassinés froidement, à bout portant, comme les Juifs tués à Toulouse. On doit noter que la réaction des médias a été peu ou prou la même : pour Bruxelles, comme pour Toulouse, on a évoqué d’abord l’extrême droite avant d’avoir à se rendre à l’évidence. Les autorités politiques au temps de Merah ont parlé de loup solitaire, et de la nécessité de lutter contre les djihadistes, tout en soulignant que le djihadisme n’avait rien à voir avec l’islam. Elles font la même chose avec Nemmouche. Tout juste disent-elles qu’il y a au moins sept cent criminels ayant le profil de Nemmouche en France aujourd’hui (ce qui est rassurant) et que la police les traque impitoyablement (si elle les traque comme Merah à l’époque, ou Nemmouche aujourd’hui, chacun peut se sentir tranquille). La dimension antisémite des actes de Merah hier, puis de Nemmouche aujourd’hui est citée, mais très vite, en passant. La relation entre haine antisémite et haine anti-israélienne disséminée par les médias a été occultée pour Merah hier, pour Nemmouche aujourd’hui.
Quand dira-ton les médias diffusant de la propagande anti-israélienne forment des assassins de Juifs? Les rues ne sont pas sures. Particulièrement pour les Juifs. Il vaut mieux songer à partir tant qu’il est encore temps. Les juifs qui resteront devront faire très attention, raser les murs, regarder autour d’eux.
« L’Islam pourrait devenir bientôt la force dominante dans une Europe qui, au nom du politiquement correct, a renoncé à lutter pour le contrôle de la culture et de la religion. … L’avenir des communautés juives en Europe est sombre » (Prof. Bernard Lewis, 2007) : L’historien Bernard Lewis, grand spécialiste de l’Islam, vient de fêter ses 98 ans et enseigne toujours à la prestigieuse Université de Princeton. En 2007, il avait accordé une interview au JPost dans laquelle prédisait que l’Islam allait devenir la « force dominante » en Europe. Dans une Europe en voie d’islamisation l’avenir des Juifs est sombre. En effet, la tuerie dans le Musée juif à Bruxelles, l’appel à des nouveaux attentats et les réactions stéréotypées et convenues, sept ans après, confirment l’analyse de Bernard Lewis.
Attentat de Bruxelles, un suspect arrêté, en Europe néo-nazis et nazislamistes s’en donnent à coeur joie
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75% de Juifs envisagent de quitter la France
Voir également: Antisémitisme: France 37% v. Royaume-Uni 8%… cherchez l’erreur et 40% des Juifs français cachent leur identité. A part ça, tout va très bien d’après les médias.
(JTA) — Nearly 75 percent of thousands of French Jews who participated in a recent survey said they are considering emigrating.
The survey, whose results were released Monday by the Paris-based Siona organization of Sephardic French Jews, encompassed 3,833 respondents from the Jewish community of France, Siona said.
Of the 74.2 percent of respondents who said they are considering leaving, 29.9 percent cited anti-Semitism. Another 24.4 cited their desire to “preserve their Judaism,” while 12.4 percent said they were attracted by other countries. “Economic considerations” was cited by 7.5 percent of the respondents.
In total, 95.2 percent of all respondents to the online survey conducted by Siona from April 17 to May 16 said they viewed anti-Semitism as “very worrisome” or “worrisome.” Slightly more than half, or 57.5 percent, of respondents, said “Jews have no future in France,” while 30.6 percent said there is a future for Jews there.
Ivan Rioufol: la judéophobie dans les populations issues de l’immigration récente n’éveille pas la même vigilance chez ceux qui ne scrutent que le FN
Ivan Rioufol, Le Block-Notes @ Le Figaro (30/05/2014) « Le vrai danger. Il y a, oui, un danger fasciste en Europe. Mais il est porté par le nouvel antisémitisme. Or il est troublant de constater, en comparaison de la dénonciation du « populisme », le peu d’indignations suscitées cette semaine par l’assassinat de quatre personnes, samedi au Musée juif de Bruxelles, et par l’agression, le même jour près de la synagogue de Créteil, de deux juifs portant la kippa. L’incertitude demeure sur l’identité des auteurs. Mais la judéophobie qui se rencontre dans des populations issues de l’immigration récente n’éveille pas la même vigilance chez ceux qui ne scrutent que le FN. » Voici un bel exemple de la clairvoyance des Juifs eux-mêmes: « Etre juif à Bruxelles, y a pas de risques » (Manu Abramowicz, ‘expert extrême droite’). Le Grand rabbin de Bruxelles et de Belgique Albert Guigui concentre également ses critiques sur le nationalisme européen et Marine Le Pen (La Libre Belgique, 31/05/1014): « Mais ce qui m’inquiète le plus aujourd’hui, c’est la montée des nationalismes. Lorsque j’ai entendu Marine Le Pen prendre la parole après sa victoire aux élections européennes, j’ai compris que l’Europe a reculé d’un siècle. »
L’assassin de Bruxelles et la pourriture qui vient en Europe
Excité à la haine anti-israélienne grâce aux reportages de propagande des grands médias français
Donc, deux ans environ après les meurtres commis par l’abject Merah, petite crapule qui a glissé vers l’islam radical, a rejoint le djihad en Afghanistan, s’est excité à la haine anti-israélienne grâce aux reportages de propagande diffusés par les grands médias français, et a fini par tuer des soldats français et trois enfants juifs, ainsi que le père de deux d’entre eux, d’autres meurtres ont été commis par une autre petite crapule qui a glissé vers l’islam radical.
Cette petite crapule là a rejoint le djihad en Syrie, s’est elle-même excitée à la haine anti-israélienne grâce aux reportages de propagande diffusés par les grands médias français, et a tué quatre personnes à Bruxelles, visant cette fois un lieu juif qui n’était pas une école, mais un musée, avec la volonté de tuer des juifs, ce qui a fait quatre morts, assassinés froidement, à bout portant, comme les Juifs tués à Toulouse.
On doit constater que l’effroyable scénario est globalement le même.
La relation entre haine antisémite et haine anti-israélienne disséminée par les médias a été occultée
On doit noter que la réaction des médias a été peu ou prou la même : pour Bruxelles, comme pour Toulouse, on a évoqué d’abord l’extrême droite avant d’avoir à se rendre à l’évidence. On doit souligner que les narrations se recoupent: la crapule Merah était censée avoir eu une enfance malheureuse, la crapule Mehdi Nemmouche est censée avoir eu une enfance malheureuse. Merah a été décrit comme un brave garçon un peu perdu qui s’est « radicalisé » en prison. Mehdi Nemmouche est décrit de la même façon. La famille et l’avocat de Merah ont eu abondamment la parole, la famille et l’avocat de Mehdi Nemmouche ont abondamment la parole. Les parents des victimes de Merah ont eu, un peu, la possibilité de parler. La famille des victimes de Nemmouche auront sans doute fort peu (voire pas du tout) la possibilité de parler. Les autorités politiques au temps de Merah ont parlé de loup solitaire, et de la nécessité de lutter contre les djihadistes, tout en soulignant que le djihadisme n’avait rien à voir avec l’islam. Elles font la même chose avec Nemmouche. Tout juste disent-elles qu’il y a au moins sept cent criminels ayant le profil de Nemmouche en France aujourd’hui (ce qui est rassurant) et que la police les traque impitoyablement (si elle les traque comme Merah à l’époque, ou Nemmouche aujourd’hui, chacun peut se sentir tranquille). La dimension antisémite des actes de Merah hier, puis de Nemmouche aujourd’hui est citée, mais très vite, en passant. La relation entre haine antisémite et haine anti-israélienne disséminée par les médias a été occultée pour Merah hier, pour Nemmouche aujourd’hui.
Je pourrais poser tout un ensemble de questions. Quand dira-t-on en France et en Europe que les cloisons entre islam et islam radical sont très poreuses et que le djihad n’est pas du tout extérieur à l’islam? Quand dira-t-on qu’il existe un sérieux et grave problème d’intégration des Musulmans dans les pays d’Europe, ce qui crée des zones de non droit et des gens qui ont la nationalité d’un pays européen sur le papier, et seulement sur le papier? Quand dira-ton que l’école, en inculquant le relativisme et le ressentiment anti-occidental forme des meurtriers, et que les médias diffusant de la propagande anti-israélienne forment des assassins de Juifs? Quand dira-t-on que la victimisation des criminels par la justice en Europe, et l’absence de sęvérité des peines de prison, créent elles-mêmes des assassins?
La pensée unique tient les grands partis et les grands médias
La réponse à toutes ces questions est: jamais. Des partis »populistes » montent en puissance face à la pensée unique, et, à mesure que les frustrations des populations grandissent, croissent sur la colère issue des frustrations, mais ils n’ébranlent pas la pensée unique, qui tient les grands partis et les grands médias. L’Europe pourrit par la tête, mais la pourriture se dissémine bien au delà de la tête. La liberté économique et politique et la liberté de penser agonisent. Les rues ne sont pas sures. Particulièrement pour les Juifs.
Il vaut mieux songer à partir tant qu’il est encore temps
Quand des amis juifs me demandent que faire, je réponds qu’il vaut mieux songer à partir tant qu’il est encore temps. Les juifs qui resteront devront faire très attention, raser les murs, regarder autour d’eux. Les nomenklaturas européennes vivront bien, indifférentes à la pourriture, qu’elles acceptent et parfois propagent aveuglément. Les autres, s’ils restent, seront confrontés à une vie agonisante et de plus en plus misérable. S’ils absorbent les doses requises d’anxyolitique, ils pourront peut-être le supporter.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.
PS je serai pour huit jours aux Etats Unis. J’ai rédigé deux articles pour dreuz, qui paraitront dans les prochains jours. J’ai participé dès mon retour de Jérusalem à la réalisation d’un reportage réalisé à Paris par Dale Hurd, pour la chaîne américaine CBN, sur la montée de l’antisémitisme en France. J’ai servi d’interprète à une famille juive qui quitte la France pour Israël. Cette famille le fait, comme ses membres me l’ont dit, tant qu’il est encore temps. Le reportage sera bientôt diffusé. En France, un tel reportage serait inimaginable. Hélas.
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Après Merah, Mehdi Nemmouche: nouveau loupé de la DGSI, mortel pour les Juifs
Mehdi Nemmouche, le pieux musulman qui a tué quatre personnes lors d’un attentat terroriste au musée juif de Bruxelles, revenait de Syrie.
Il fait partie de ces quelques 800 Français, tous des « loups solitaires », que le ministre de l’intérieur français dit que la France surveille de près…
Le Musée juif de Bruxelles vient de montrer le carnage qu’un seul d’entre eux peut commettre. Les lieux juifs, les synagogues, les écoles, cibles des jihadistes, sont maintenant des poudrières.
Mehdi Nemmouche est le profil exact de ces jihadistes surentrainés, porteurs de passeports européens, et dont on ne cesse de parler dans les médias depuis plus d’un an. Ils sont revenus de Syrie après avoir été formés et armés ; ils ont probablement pris part aux combats afin d’apprendre à tuer ; ils savent fabriquer, poser et déclencher des bombes, et ils ont reçu d’al Qaïda des ordres de missions une fois rentrés chez eux.
« Tout le gouvernement est mobilisé pour suivre les jihadistes et éviter qu’ils puissent nuire » a déclaré François Hollande [belle mobilisation : on voit le résultat], « notamment lorsqu’ils reviennent en France ou en Europe » [exactement le cas de Nemmouche] ajoutant : « c’est une lutte de tous les instants » [ah bon ?].
Ce sont des propos inconsistants, des propos qui font peur : Mehdi Nemmouche est allé en Syrie en 2013. Il était même fiché par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Pourtant, il a pu se procurer une Kalashnikov et un révolver, ce qui suppose contacts et réseaux, et probablement des complices pour préparer son plan d’attaque, et tout cela sans alerter la sécurité intérieure.
Qu’a fait la France pour éviter qu’il nuise, après être revenu en France ? De quelle lutte de tous les instants parle-t-on ?
S’il a été arrêté, c’est par hasard, à la faveur d’un contrôle banal – le genre de contrôle au faciès qui a valu une condamnation à Eric Zemmour pour avoir justifié leur nécessité, et que dénoncent les organisations de défense des droits de l’homme.
Disons-le : les crimes antisémites de Merah ont été possible à la fois par des défaillances dans l’organisation des services de renseignement, et par un manque de ressources.
Disons-le aussi : la France n’a pas les moyens humains et financiers pour surveiller chacun des 800 musulmans qui reviennent ou sont revenus de Syrie. Sans compter ceux qui reviennent ou sont revenus du Mali, autre foyer terroriste, et dont on parle moins.
Disons-le enfin : la France et l’Europe n’ont ni les outils ni la préparation pour assurer la lutte contre le jihad qui se prépare sur leur sol. C’est la sanction d’une immigration incontrôlée, évidemment.
Et les Juifs sont en première ligne, juste devant ceux qu’ils appellent les croisés.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hervé Roubaix pour Dreuz.info.
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L’avenir des Juifs est sombre dans une Europe qui s’islamise, prédit Bernard Lewis
L’historien Bernard Lewis, grand spécialiste de l’Islam, vient de fêter ses 98 ans et enseigne toujours à la prestigieuse Université de Princeton. En 2007, il avait accordé une interview au JPost dans laquelle prédisait que l’Islam allait devenir la « force dominante » en Europe. Dans une Europe en voie d’islamisation l’avenir des Juifs est sombre. En effet, la tuerie dans le Musée juif à Bruxelles, l’appel à des nouveaux attentats et les réactions stéréotypées et convenues, sept ans après, confirment l’analyse de Bernard Lewis.
La Libre Belgique: Au lendemain de l’arrestation de Mehdi Nemmouche, l’auteur de la tuerie au Musée juif de Bruxelles, le philosophe de gauche Michel Onfray a osé ce commentaire: « A quand la grande manifestation des musulmans pour se désolidariser de cet islam-là? ». A l’instar de l’anthropologue franco-algérienne Dounia Bouziane, qui tient à peu près le même discours, Onfray, qui n’a pas sa langue en poche, parle d’or. Il met le doigt sur l’un des problèmes majeurs du moment: la réaction tiède d’une partie des élus et de l’intelligentsia de culture musulmane face aux ravages de l’antisémitisme. Non pas que, dans ces milieux, on témoigne de la moindre sympathie pour les fous d’Allah. Simplement, on vit dans la peur des intégristes, toujours prêts à stigmatiser les « mauvais musulmans ».
En matière de sous-estimation du danger antisémite, une certaine gauche n’est pas en reste. Il est de bon ton, dans ces milieux bien-pensants, de braquer les projecteurs sur le racisme anti-musulman. Celui-ci est odieux et doit être combattu avec force. Mais pas au prix d’une banalisation du racisme antijuif, ce qui est parfois le cas. Il n’est pas bien vu, lorsqu’on se réclame de la gauche – ce qui est mon cas – de rappeler, par exemple, le résultat de plusieurs études très sérieuses, montrant la montée de l’antisémitisme dans une fraction non négligeable de la population bruxelloise. Ainsi, selon une étude récente intitulée « Jong in Brussel », coordonnée par des chercheurs des universités de Gand, Louvain et de la VUB, la moitié des élèves bruxellois de confession musulmane seraient antisémites.
Sans lui donner une valeur absolue, cette étude révèle une tendance peu contestable: dans certains quartiers bruxellois, l’antisémitisme est une valeur qui a le vent en poupe. Comment s’en étonner lorsqu’on sait que, là où la population scolaire est composée majoritairement de jeunes d’origine arabo-musulmane, il est de plus en plus difficile d’enseigner la Shoah ou d’expliquer sereinement le conflit israélo-palestinien? Dans le même esprit, pour un Juif, se promener avec une kippa sur la tête, dans certains quartiers et marchés, est une activité à hauts risques. […]
Bruxelles détient un triste record: elle est la ville, en Europe, où les antisionistes radicaux ont la base la plus solide. Ils excellent dans la diabolisation d’Israël, présenté comme un Etat voyou [notamment Pierre Galand], qu’ils considèrent comme l’un des plus abjects sur la planète, tellement haïssable qu’il conviendrait de le rayer de la carte. L’antisionisme radical dispose de relais dans beaucoup de milieux politiques, associatifs et intellectuels. Comment certains jeunes bruxellois d’origine arabo-musulmane ne cultiveraient-ils pas des réflexes antisémites, lorsqu’ils observent la complaisance d’une partie de l’intelligentsia de gauche envers les adversaires les plus extrémistes d’Israël ? Rappelons que plusieurs intellectuels bruxellois, sociologues, professeurs d’Université, figures connues du monde associatif, ont signé une pétition demandant le retrait du Hamas – le Vlaams Belang palestinien, haineux et raciste – de la liste européenne des organisations terroristes. C’est notamment le cas d’un proche de Philippe Moureaux, le député socialiste Jamal Ikazban, longtemps présenté comme un futur bourgmestre potentiel de Molenbeek.
Certains militants à œillères de la cause palestinienne – que je considère évidemment comme une juste cause – ne sont pas antisémites mais peuvent être considérés, selon la formule du diplomate-écrivain français Jean-Christophe Rufin, comme des « facilitateurs de la nouvelle judéophobie » : leur silence ou leurs condamnations du bout des lèvres, quand des actes flirtant avec l’antisémitisme au quotidien se produisent, vaut approbation, dans l’esprit de leurs auteurs. […]
Attentat de Bruxelles. Lille : la tension monte entre les dirigeants religieux juif et musulman locaux
Mehdi Mennouche, le suspect français auteur présumé de l’attentat antisémite contre le Musée juif de Bruxelles, originaire de Roubaix, crispe le semblant de vivre-ensemble entre les communautés juives et musulmanes de Lille, rapporte mercredi le quotidien La Voix du Nord.
Des déclarations du rabbin de Lille Élie Dahan, en réaction à l’attentat de Bruxelles, ont provoqué l’indignation d’Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille-Sud et président national de l’UOIF (Union des organisations islamiques de France).
Selon le quotidien local, le responsable religieux juif a estimé que le « problème » de l’islam radical « germe d’abord dans les cités et certaines mosquées ». S’il a salué la « modération » de Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, il s’en est en revanche pris directement à l’UOIF. « Dans le Nord, c’est l’UOIF, et donc les extrémistes, qui dirigent la plupart des mosquées. »
« Les propos infondés et diffamatoires du rabbin de Lille sont irresponsables et mettent en danger le vivre ensemble et le dialogue religieux mené avec les rabbins de France par l’UOIF. », s’est insurgé le président de l’UOIF, une association membre du Conseil français du culte musulman et considérée comme étant proche des Frères musulmans.
« C’est grave de la part d’un religieux qui est censé apaiser, notamment dans un moment où l’émotion gagne beaucoup de personnes. Là, on est dans la politique. (…) Je m’interdis de me prononcer sur telle ou telle religion et de fixer les frontières du radicalisme. Ce n’est pas à un rabbin de se mêler des affaires de la communauté. Il a dérapé, il aurait dû réfléchir », a-t-il ajouté.
« Toutes les religions ont en leur sein des extrémistes. Nous sommes une institution responsable qui respecte les lois de la République et s’occupe de sa communauté. Quand un conférencier dépasse les bornes, je le rappelle à l’ordre. Les présidents et imams des mosquées du nord de la France condamnent toujours avec foi toute forme de discrimination et d’antisémitisme », a-t-il poursuivi. En septembre 2004, la controversée association avait dénoncé et condamné l’antisémitisme.
Le 26 mai, l’UOIF a dénoncé l’attentat antisémite de Bruxelles qui a fait quatre morts.