Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Danemark : ces jeunes qui adulent les terroristes
FIGAROVOX/TRIBUNE – Une vidéo diffusée dans Le Petit Journal de Canal+ révèle qu’après les attentats de Copenhague, des Danois sont allés rendre hommage à l’auteur présumé des attaques.
La réaction de Théophane Le Méné.
La scène peut suprendre. Quelque 500 personnes étaient réunies vendredi au Danemark pour l’enterrement de l’auteur présumé des attentats du weekend dernier, Omar El-Hussein, alors que la police danoise a confirmé que son ADN avait été retrouvé sur le lieu de la première attaque. Le jeune homme de 22 ans, né au Danemark et d’origine palestinienne, a été enterré dans l’après-midi dans le cimetière musulman de Brøndby à l’ouest de Copenhague, près d’une bretelle d’autoroute. Près de 500 personnes se sont recueillies devant la tombe restée anonyme, sans plaque.
Une brève cérémonie avait été célébrée à la mosquée avant la mise en terre, à la suite de la prière du vendredi. Près de 500 personnes étaient présentes. Nombre d’entre elles priaient dehors sur de grands tapis. Des enfants étaient là également. Un responsable des services funéraires de la communauté islamique danoise, Kasem Said Ahmad avait affirmé au quotidien Jyllands-Posten que les personnes venaient «pour soutenir sa famille, pas lui». Sur les photos circulant sur Twitter, le journaliste David Thomson, spécialisé sur les mouvements djihadistes, a repéré que certaines personnes présentes avaient l’index levé vers le ciel, symbole d’allégeance à l’Etat islamique.
Nos confrères du Petit journal de Canal + n’en reviennent toujours pas. En reportage à Copenhague pour couvrir les terribles évènements qui ont frappé la capitale de ce petit pays de Scandinavie, voilà qu’ils se sont retrouvés nez à nez avec des jeunes du quartier de Nørrebro rendant hommage à l’auteur présumé des attaques qui ont fait deux morts le week-end dernier. Entre gerbes de fleurs et apologie de terrorisme, ils ont été nombreux à souligner les qualités héroïques de leur frère tombé sous les balles de la police danoise. Et à revendiquer, en même temps que leur fidélité à l’Islam, leur allégeance à leur pays d’origine.
Pour tout un chacun, les propos sont abjects et inquiétants. Mais il y a pire pour les journalistes de cette séquence cathodique où il s’agit de moquer toujours plus ceux qui ne nous ressemblent pas et où se délivrent la majeure partie des brevets de crypto-lepénisme. Il y a pire en effet. Car les jeunes qui se sont réclamés d’Omar El-Hussein ne sont ni humoristes militants, ni pseudo intellectuels boxeurs, ni victimes par ricochet d’une colonisation honteuse, ni martyrs d’un système qui ferait la part belle à une certaine partie de la population, ni prisonniers d’un quartier où la violence serait devenue une doctrine d’éducation, ni ressortissants d’un État où l’on tolérerait le racisme. Comment dès lors expliquer sans pour autant justifier, décharger sans mettre pour autant hors de cause, alléguer sans pour autant disculper, rendre compte sans pour autant innocenter? Les parangons de vertu enragent.
Pour qui connaît le Danemark, pour qui connaît Copenhague et en son centre, le quartier de Nørrebro, il sera en effet difficile de se faire l’avocat du diable et d’aller trouver à ces apologistes une quelconque décharge. Ici, même la bêtise ne s’excuse pas. Avec un des niveaux de vie le plus élevé d’Europe, un système social qui rivalise avec la France, une dette et un chômage au plus bas, des salaires pour tous les étudiants, des cours de danois dispensés partout et gratuitement, des subventions en veux-tu en voilà, il devient compliqué de parler de misère sociale. Dans un pays à l’avant-garde de l’égalitarisme, chantre de la liberté d’expression, héraut du relativisme à outrance, inventeur de la fameuse loi de Jante où personne ne vaut plus qu’un autre, périlleux aussi de s’aventurer dans le champ sémantique de la ghettoïsation ou de la discrimination.
N’en déplaise aux prêchi-prêcheurs de la «gauche divine», ces évènements obligent à nommer les choses, même quand elles sont déplaisantes. Il y a quelques semaines, bien avant les attentats, à l’occasion de vœux pour l’année 2015, un discours de vérité officiait sur le petit écran: «Quel constat faire sur les immigrés déjà présents au Danemark? L’intégration est-elle réussie? Non. La vérité, c’est que la plupart se retrouvent au RMI. Ce soir, je vais le dire très clairement, les immigrés ne doivent pas devenir des clients. Si vous venez au Danemark, vous devez bien sûr travailler. Vous devez apprendre la langue. Vous devez faire l’expérience de comment nous faisons les choses ici. Il y a toujours du travail. Il y a des plages qui doivent être nettoyées, des bacs à sable ou des balançoires à réparer. Je vais changer les règles qui régissent aujourd’hui le RMI pour les immigrés et les réfugiés».
Vous pensez Marine Le Pen? Regardez plus à gauche sur l’échiquier, à un endroit d’où François Hollande se réclame. Car il ne s’agit ni plus ni moins du discours de Helle Thorning-Schmidt, Premier ministre social-démocrate du Danemark. Pour toutes ces raisons, on comprendra que les beaux esprits de Canal + aient préféré ne pas s’étendre sur cette affaire.
Copenhague: 500 personnes à l’enterrement du tueur présumé
Peu avant l’enterrement d’Omar El-Hussein vendredi, un responsable des services funéraires de la communauté islamique danoise a indiqué que les personnes venaient «pour soutenir sa famille, pas lui».
La scène peut suprendre. Quelque 500 personnes étaient réunies vendredi au Danemark pour l’enterrement de l’auteur présumé des attentats du weekend dernier, Omar El-Hussein, alors que la police danoise a confirmé que son ADN avait été retrouvé sur le lieu de la première attaque. Le jeune homme de 22 ans, né au Danemark et d’origine palestinienne, a été enterré dans l’après-midi dans le cimetière musulman de Brøndby à l’ouest de Copenhague, près d’une bretelle d’autoroute. Près de 500 personnes se sont recueillies devant la tombe restée anonyme, sans plaque.
Une brève cérémonie avait été célébrée à la mosquée avant la mise en terre, à la suite de la prière du vendredi. Près de 500 personnes étaient présentes. Nombre d’entre elles priaient dehors sur de grands tapis. Des enfants étaient là également. Un responsable des services funéraires de la communauté islamique danoise, Kasem Said Ahmad avait affirmé au quotidien Jyllands-Posten que les personnes venaient «pour soutenir sa famille, pas lui». Sur les photos circulant sur Twitter, le journaliste David Thomson, spécialisé sur les mouvements djihadistes, a repéré que certaines personnes présentes avaient l’index levé vers le ciel, symbole d’allégeance à l’Etat islamique.