Tête à tête à New York en marge de l’assemblée générale de l’ONU : le premier ministre israélien louange le premier minsitre canadien et le qualifie de « champion de la liberté… »
Lors de sa rencontre avec le premier ministre canadien, M. Netanyahu a repris un passage de son discours devant les Nations Unies, jeudi, en soulignant «que les principes visant à stopper le programme nucléaire iranien doivent se traduire par des actions concrètes»...et a félicité le Canada d’avoir coupé ses liens diplomatiques avec l’Iran, «une étape décisive et claire qui devrait donner l’exemple», a-t-il dit.
M. Nétanyahou a vanté la récente décision d’Ottawa de fermer son ambassade à Téhéran.
Il a ensuite lancé aux médias canadiens: «C’est un grand champion de la liberté et un grand ami d’Israël.»
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Lors de son intervention à la deuxième conférence annuelle de la Coalition interparlementaire de lutte contre l’antisémitisme , M. Harper a déclaré : « Quand Israël, le seul pays au monde dont l’existence même est attaquée, fait l’objet d’une condamnation constante et ouverte, je crois que nous sommes moralement tenus de prendre position. Il est de notre devoir à nous tous de nous élever contre la diabolisation, les “deux poids, deux mesures” et l’atteinte à sa légitimité dont il fait l’objet (…) Tant que je serai premier ministre (…) le Canada prendra cette position, quel qu’en soit le coût. »
Pour M. Harper, ses prises de position en faveur d’Israël découlent d’un débat entre le Bien et le Mal. «Les humains peuvent choisir d’être inhumains. C’est le paradoxe de la liberté, celui d’avoir la liberté de choisir entre le Bien et le Mal. […] Dans les débats contemporains qui influencent le sort de la patrie juive, il y a ceux qui rejettent le langage du Bien et du Mal. Ils disent que la situation n’est pas noir ou blanc et qu’il ne faut pas choisir son camp. En réponse à cette ambivalence, on doit parler clairement», a soutenu M. Harper.
Tête-à-tête à New York
Netanyahu louange Harper
Mise à jour : 28 septembre 2012 à 16h41
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a profité du tête-à-tête qu’il a eu avec Stephen Harper, vendredi, à New York, pour féliciter le Canada d’avoir coupé les liens avec l’Iran, «une étape décisive et claire qui devrait donner l’exemple», a-t-il dit.
Lors de sa rencontre avec le premier ministre canadien, M. Netanyahu a repris un passage de son discours devant les Nations Unies, jeudi, en soulignant «que les principes visant à stopper le programme nucléaire iranien doivent se traduire par des actions concrètes».
Bien que le Canada ait coupé les relations diplomatiques avec l’Iran, M. Harper n’entend toutefois pas imiter son homologue israélien qui, lors de son discours à l’ONU, a tracé une ligne rouge pour marquer l’échéancier que doit se fixer la communauté internationale pour intervenir contre le programme nucléaire du régime de Mahmoud Ahmadinejad.
«Notre pays ne s’est pas gêné pour prévenir le monde des dangers que représente pour nous tous le régime iranien, a signalé M. Harper à Benjamin Netanyahu. Nous souhaitons une résolution pacifique dans ce dossier», a-t-il toutefois ajouté.
M. Harper avait dit plus tôt cette semaine que l’Iran représente «un danger clair et actuel».
À Washington, vendredi, le ministre de la Défense nationale du Canada, Peter MacKay, s’est fait l’écho des propos de M. Harper, signalant que les sanctions et la diplomatie représentent «les options privilégiées».
«Je crois que plusieurs lignes rouges ont déjà été tracées, mais l’Iran s’en est rapproché ou est passé par-dessus à plusieurs reprises déjà, notamment au chapitre des inspections», a précisé le ministre MacKay.
La rencontre entre MM. Harper et Netanyahu a eu lieu au lendemain d’un discours prononcé par M. Harper devant des membres d’un groupe défendant les intérêts des droits de la personne.
M. Netanyahu a d’ailleurs décrit M. Harper comme un «champion de la liberté».
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Netanyahu félicite le gouvernement Harper pour avoir rompu ses liens avec l’Iran
CP | Par Lee-Anne Goodman, La Presse Canadienne Publication: 28/09/2012 11:14 EDT Mis à jour: 28/09/2012 14:18 EDT
NEW YORK, États-Unis – Après avoir offert la veille une nouvelle défense ardente d’Israël et de nouveau virulemment condamné l’Iran, le premier ministre Stephen Harper a rencontré vendredi son homologue israélien pour discuter «des dangers que représente ultimement pour nous tous le régime iranien».
M. Harper et Benyamin Nétanyahou se sont rencontrés dans une petite chambre d’hôtel au coeur de Manhattan pour discuter du dossier iranien, après que le dirigeant israélien ait demandé à la communauté internationale de «tracer une ligne» rouge pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
«Notre pays ne s’est jamais gêné pour prévenir le monde du danger que le régime iranien représente ultimement pour nous tous, a dit M. Harper aux journalistes avant la rencontre privée d’une trentaine de minutes entre les deux hommes. Nous désirons une résolution pacifique et nous collaborons étroitement avec nos alliés pour informer le monde du danger que cela représente et de la nécessité d’y faire face.»
M. Nétanyahou a de son côté vanté la récente décision d’Ottawa de fermer son ambassade à Téhéran.
«Je pense que ce que vous avez fait, de rompre vos liens avec l’Iran, était non seulement une démonstration de sens politique, mais aussi de clarté morale», a-t-il dit au premier ministre.
Il a ensuite lancé aux médias canadiens: «C’est un grand champion de la liberté et un grand ami d’Israël.»
Assis devant un décor de drapeaux du Canada et des Nations unies, M. Nétanyahou a aussi répété ce qu’il avait lancé jeudi à l’Assemblée générale des Nations unies: la planète doit mettre en pratique les efforts déployés pour empêcher l’Iran d’enrichir suffisamment d’uranium pour assembler une arme nucléaire.
«Et ça implique de tracer des lignes rouges concernant le processus d’enrichissement. C’est la seule partie visible et vulnérable de leur programme nucléaire. Si de telles lignes rouges sont tracées, je crois que l’Iran fera marche arrière», a lancé le leader israélien.
Jeudi, M. Harper a écorché au passage l’Organisation des Nations unies et s’en est pris à l’Iran alors qu’il recevait un prix d’«Homme d’État de l’année», alléguant que l’organisme international a trop souvent fait la part belle aux dictateurs, malgré leur bilan catastrophique en matière de droits de la personne.
Les Canadiens s’attendent à ce que leurs responsables gouvernementaux décident de prendre des décisions «dans le meilleur intérêt de l’humanité», a déclaré M. Harper lors d’une réception au chic hôtel Waldorf Astoria, après avoir reçu son prix de la Foundation Appeal of Conscience. Courtiser tous les dictateurs disposant d’un droit de vote aux Nations unies ou accepter tous les consensus internationaux, même si ceux-ci vont dans la mauvaise direction ne correspond pas à cette mission, a fait valoir le premier ministre canadien.
Cette déclaration sévère envers les Nations unies survient alors que le premier ministre a été critiqué en sol canadien pour ne pas avoir assisté à l’Assemblée générale des Nations unies.
Les partis d’opposition ont vertement critiqué la décision prise par Stephen Harper de ne pas profiter de la tribune de l’Assemblée générale. C’est le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, qui parlera au nom du gouvernement canadien à l’ONU.
Des centaines de leaders mondiaux étaient rassemblés à quelques pâtés de maison seulement des bureaux de la Fondation pour discuter des plus importants problèmes actuels, y compris la situation en Syrie, les tensions israélo-iraniennes et l’éruption de violences anti-américaines dans le monde arabe.
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