Ce qui se passe sur la frontière turco-syrienne laisse entrevoir d’intenses préparations à une incursion turque en Syrie, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. «Nous avons de bonnes raisons de soupçonner d’intenses préparations de la Turquie à une incursion militaire sur le territoire d’un Etat souverain, la République syrienne arabe… Nous remarquons de plus en plus de signes de préparation des militaires turcs pour agir activement sur le territoire syrien», a annoncé Igor Konachenkov aux journalistes.
Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait présenté à la communauté internationale les preuves vidéo montrant que l’artillerie turque bombardait des villes syriennes au nord de Lattaquié.
A Moscou, tout le monde est étonné que le Pentagone et l’OTAN n’aient pas réagi à ces éléments, a fait savoir le ministère de la Défense. Et en ce qui concerne la Turquie, «de sa part, ce n’est pas professionnel de penser qu’elle réussira à couvrir ce qui se passe dans la région», estime Igor Konachenkov. Pour lui, la Turquie essaie de dissimuler ses activités illégales sur la frontière avec la Syrie et à cause de cela a annulé le vol de reconnaissance qu’un avion russe devait effecteur au-dessus de cette portion de territoire. La Turquie a confirmé jeudi avoir interdit un vol d’observation russe dans son espace aérien proche de la Syrie, arguant des « raisons de sécurité » et affirmant que les deux pays, en pleine crise diplomatique, n’étaient pas parvenus à s’entendre sur son itinéraire «De tels pas effectués par un pays-membre de l’OTAN ne contribuent pas au renforcement de la confiance et de la sécurité en Europe», a-t-il ajouté.
Les forces turques avaient déclaré à plusieurs reprises qu’elles bombardaient la région frontalière syrienne en affirmant qu’il s’agissait de territoires contrôlés par Daesh. Il s’agissait de représailles après que des obus ont tué deux personnes près d’une école turque à la frontière syrienne. Cependant, selon les informations du ministère russe de la Défense, ces tirs ne touchent pas seulement les terroristes, mais aussi des localités et leur population.
L’Arabie saoudite serait prête à se joindre à toute opération terrestre en Syrie si la coalition menée par Washington dont elle fait partie prenait une telle décision, a déclaré jeudi à l’AFP un général saoudien. « S’il y a une volonté de la part de la coalition de lancer une opération terrestre, nous y contribuerons de façon positive », a déclaré à l’AFP le général Ahmed al-Assiri. Le général Assiri est le porte-parole d’une coalition distincte, dirigée par Riyad et qui mène des frappes meurtrières contre le Yémen.
En réaction, le chef du Pentagone, Ashton Carter, a accueilli favorablement la proposition saoudienne. « C’est une nouvelle que nous jugeons vraiment bienvenue », a-t-il dit lors d’une visite à la base aérienne de Nellis, dans le Nevada. Il a ajouté que l’offre saoudienne serait discutée avec des responsables saoudiens la semaine prochaine, à Bruxelles.
Le lancement d’une opération terrestre en Syrie sans le feu vert de Damas sera un « acte d’agression », a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Damas.
Interrogé sur l’annonce par le régime saoudien de sa disposition à envoyer des forces en Syrie, Mouallem a d’abord répondu d’un ton railleur: » c’est une plaisanterie ». Puis il a souligné que » si l’on veut faire parler la raison et la sagesse, je ne pense que l’Arabie-saoudite entrainera ses forces dans une guerre en Syrie, toutefois dans le cadre des décisions saoudiennes folles, cela est possible ». Et de poursuivre : » il faut enregistrer les déclarations saoudiennes dans le cadre des centres de recherches aux Etats-Unis et des déclarations du secrétaire d’Etat américain à la défense qui depuis des semaines appellent à la formation de forces terrestres pour lutter contre Daech sachant que les Etats-Unis ne veulent pas coopérer avec l’armée arabe syrienne qui lutte contre ce réseau terroriste ».
« Que personne ne pense à agresser la Syrie ou à violer sa souveraineté car nous enverrons (les agresseurs), qu’ils soient saoudiens ou turcs, dans des cercueils en bois dans leur pays », a-t-il martelé. « Ce sera le sort de quiconque voudrait participer avec les terroristes à l’agression contre la Syrie », a encore dit le ministre.
Mouallem a remercié « la Russie pour son soutien à l’armée arabe syrienne dans la lutte contre le terrorisme, précisant que la coordination avec la Russie a donné la confiance en la position russe ». Il a applaudi la déclaration du ministre russe des AE, selon laquelle « on ne peut pas parler d’un cessez-le-feu avant de contrôler les frontières avec la Turquie et la Jordanie ».
L’Arabie Saoudite « n’osera pas » envoyer de troupes en Syrie, a déclaré le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, cité ce samedi par l’agence Fars.
Les Saoudiens « ont affirmé qu’ils allaient envoyer des troupes en Syrie. Nous ne croyons pas qu’ils oseront le faire car leur armée est une armée classique et l’histoire a montré qu’elle n’a pas la force de confronter les combattants de l’islam« , a déclaré le général Jarafi. Si les Saoudiens envoient des soldats, ce sera comme s’ils « se tiraient une balle dans la tête », a mis en garde le commandant Jafari. L’Arabie saoudite s’est prête à se joindre à toute opération terrestre en Syrie si la coalition menée par Washington dont elle fait partie prenait une telle décision.
Pour sa part, l’ancien chef des Gardiens de la révolution, le général Mohsen Rezaie, a mis en garde contre un risque de guerre régionale en cas d’envoi de soldats saoudiens en Syrie. « Après la défaite de Daech et du Front al-Nosra en Irak et en Syrie, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis ont décidé d’envoyer les soldats saoudiens en Syrie » pour soutenir les rebelles armés, a déclaré Rezaie sur son compte Instagram. « Dans ces conditions, une confrontation entre la Russie, la Turquie, l’Arabie saoudite et la Syrie et ensuite l’entrée des Etats-Unis dans le conflit et une grande guerre régionale sera probable », a-t-il ajouté.
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Le lancement d’une opération terrestre en Syrie sans le feu vert de Damas sera un « acte d’agression », a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Damas.Interrogé sur l’annonce par le régime saoudien de sa disposition à envoyer des forces en Syrie, Mouallem a d’abord répondu d’un ton railleur: » c’est une plaisanterie ».
Puis il a souligné que » si l’on veut faire parler la raison et la sagesse, je ne pense que l’Arabie-saoudite entrainera ses forces dans une guerre en Syrie, toutefois dans le cadre des décisions saoudiennes folles, cela est possible ». Et de poursuivre : » il faut enregistrer les déclarations saoudiennes dans le cadre des centres de recherches aux Etats-Unis et des déclarations du secrétaire d’Etat américain à la défense qui depuis des semaines appellent à la formation de forces terrestres pour lutter contre Daech sachant que les Etats-Unis ne veulent pas coopérer avec l’armée arabe syrienne qui lutte contre ce réseau terroriste ». » Qu’a réalisé l’Arabie Saoudite au Yémen ? Elle a détruit , elle a bombardé les même cibles des centaines de fois, elle n’a pas laissé une pierre intacte? », s’est interrogé Mouallem. Et d’ajouter : » L’Arabie Saoudite exécute la volonté américaine, mais après les victoires de l’armée arabe syrienne les conspirateurs et les commanditaires étaient déçus et ont décidé d’intervenir eux-mêmes, surtout que sur le terrain npotre armée et notre peuple ont non seulement resisté mais ils ont réalisé des victoires ». Il a assuré que « toute intervention terrestre dans le territoire syrien sans l’admission de la Syrie est une agression qui exige la résistance , telle est le devoir de chaque Citoyen syrien ». « Que personne ne pense à agresser la Syrie ou à violer sa souveraineté car nous enverrons (les agresseurs), qu’ils soient saoudiens ou turcs, dans des cercueils en bois dans leur pays », a-t-il martelé. « Ce sera le sort de quiconque voudrait participer avec les terroristes à l’agression contre la Syrie », a encore dit le ministre. « La délégation de Riyad s’est retirée à cause des exploits militaires de l’armée syrienne » A l’ouverture de sa conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Walid al-Mouallem, a indiqué que « la délégation de Riyad a décidé de se retirer des négociations de Genève à cause exploits militaires de l’armée syrienne « . Mouallem a indiqué que » l’équipe de négociation syrienne à Genève a demandé à l’envoyé international en Syrie Steffan de Mistura de ne pas répéter l’erreur de Genève 2″ ajoutant que » tout le monde doit comprendre que la Syrie s’est rendu un dialogue syro-syrien sans conditions préalables. La délégation n’a pas mis des conditions pour négocier,sauf celle de lui remettre la liste des négociateurs de l’autre partie qui elle par contre a posé ses conditions ». Mouallem a critiqué les déclarations faites par la délegation de Ryad avant leur arrivée à Genève, soulignant qu’elles constituent des conditions préalables. « La délégation de l’opposition de Ryad a décidé de se retirer du dialogue à la suite des accomplissements de l’armée arabe syrienne. Nous avions espéré qu’elle partagerait la joie de notre peuple d’aboir été liberé d’un siège qui lui a été imposé durant trois an et demi à Nubbol et à Zahraa mais elle ne l’a pas fait car elle n’appartient pas au peuple syrien », a regretté Mouallem . Mouallem a affirmé que « la décision des opérateurs de la délégation de l’opposition de Ryad en Arabie Saoudite, en Turquie et au Qatar a porté un coup au processus de dialogue à Genève ». Mouallem a assuré que tout le monde doit comprendre, surtout de Mistura, que « la Syrie ira au dialogue inter-syrien sans conditions préalables et n’exécutera aucune condition préalable venant de n’importe quelle partie », rappelant que « la résolution du CS N°2254 et les déclarations de Vienne stipulent que seul le peuple syrien décide de son avenir (…) et le dialogue doit être inter-syrien, sous une direction syrienne et sans conditions préalables ». Il a noté que « la délégation syrienne a demandé à l’émissaire spécial de l’ONU de lui donner une liste des noms de ses interlocuteurs car nous ne voulons pas dialoguer avec des fantômes ». De même, al-Mouallem a affirmé « la nécessité de la participation de la délégation de l’opposition de l’intérieur au dialogue sachant qu’elle est une opposition nationale qui est restée en Syrie durant la dernière période ». Et de poursuivre : « Personne de l’opposition ne peut prétendre qu’il est seul représentant de l’opposition, les deux déclarations de Vienne et la résolution du Conseil de sécurité affirment l’importance d’une vaste représentation de la délégation de l’opposition. Le gouvernement syrien veut une plus vaste représentation des oppositions syriennes à la conférence de Genève, dont des Kurdes, car il veut un règlement politique réaliste et applicable sur le terrain ». Mouallem a réaffirmé que « le règlement politique est la seule issue de la crise en Syrie et que la Syrie ne lie pas ce qui se passe sur le terrain à l’action politique mais elle œuvre en parallèle avec la lutte contre le terrorisme ». Les convois des terroristes passent de la Jordanie vers la Syrie Evoquant la Jordanie, Mouallem a indiqué qu’ »il n’y a aucun changement dans cette position et que les convois des terroristes passent de la Jordanie vers la Syrie dans une seule direction ». Il a souligné : « Tant qu’il y a des conspirateurs qui ne sont pas encore désespérés et qui versent les fonds de leurs peuples aux groupes terroristes, personne ne peut prévoir jusqu’à quand la crise durera. Mais après les accomplissements de l’armée nous nous sommes engagés dans la voie de la fin de la crise , que cela leur plaise ou pas « . Mouallem a remercié « la Russie pour son soutien à l’armée arabe syrienne dans la lutte contre le terrorisme, précisant que la coordination avec la Russie a donné la confiance en la position russe ». Il a applaudi la déclaration du ministre russe des AE, selon laquelle « on ne peut pas parler d’un cessez-le-feu avant de contrôler les frontières avec la Turquie et la Jordanie ». Chacun qui porte l’arme face à l’Etat syrien est un terroriste Mouallem a réiteré : « Nous disons à ceux qui portent l’arme: si l’armée arabe syrienne décide de libérer une position elle le fait et il est temps de retourner à la raison et dans le giron de la Patrie. L’Etat syrien est prêt à vous contenir car vous êtes ses fils ». Et de conclure : »Personne n’est plus soucieux que l’Etat syrien sur ses citoyens, même ceux qui sont utilisés par les terroristes comme des boucliers humains, mais ce dossier est une chose et la conférence de Genève est une autre et nous sommes prêts à fournir l’aide à tous les Syriens à tout moment ».
Sources: alAlam, Mayadeen, Sputnik, AFP, Sana |
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L’Arabie Saoudite « n’osera pas » envoyer de troupes en Syrie, a déclaré le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, cité ce samedi par l’agence Fars.L’Iran soutient le président syrien Bachar al-Assad tandis que l’Arabie saoudite est une alliée de l’opposition syrienne. Les Saoudiens « ont affirmé qu’ils allaient envoyer des troupes en Syrie. Parmi ces combattants iraniens décédés en Syrie figure un commandant des Si les Saoudiens envoient des soldats, ce sera comme s’ils « se tiraient une L’Arabie saoudite s’est prête à se joindre à toute opération terrestre en Le général iranien a affirmé que « la politique de l’Iran n’est pas Mais, a-t-il ajouté, « il y a chez les Gardiens de la révolution de Pour sa part, l’ancien chef des Gardiens de la révolution, le général « Après la défaite de Daech et du Front al-Nosra en Irak et en Syrie, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis ont décidé d’envoyer les soldats saoudiens en Syrie » pour soutenir les rebelles armés, a déclaré Rezaie sur son compte Instagram. « Dans ces conditions, une confrontation entre la Russie, la Turquie, |
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Ce qui se passe sur la frontière turco-syrienne laisse entrevoir d’intenses préparations à une incursion turque en Syrie, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.«Nous avons de bonnes raisons de soupçonner d’intenses préparations de la Turquie à une incursion militaire sur le territoire d’un Etat souverain, la République syrienne arabe… Nous remarquons de plus en plus de signes de préparation des militaires turcs pour agir activement sur le territoire syrien», a annoncé Igor Konachenkov aux journalistes.
Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait présenté à la communauté internationale les preuves vidéo montrant que l’artillerie turque bombardait des villes syriennes au nord de Lattaquié. A Moscou, tout le monde est étonné que le Pentagone et l’OTAN n’aient pas réagi à ces éléments, a fait savoir le ministère de la Défense. Et en ce qui concerne la Turquie, «de sa part, ce n’est pas professionnel de penser qu’elle réussira à couvrir ce qui se passe dans la région», estime Igor Konachenkov. Pour lui, la Turquie essaie de dissimuler ses activités illégales sur la frontière avec la Syrie et à cause de cela a annulé le vol de reconnaissance qu’un avion russe devait effecteur au-dessus de cette portion de territoire. La Turquie a confirmé jeudi avoir interdit un vol d’observation russe dans son espace aérien proche de la Syrie, arguant des « raisons de sécurité » et affirmant que les deux pays, en pleine crise diplomatique, n’étaient pas parvenus à s’entendre sur son itinéraire «De tels pas effectués par un pays-membre de l’OTAN ne contribuent pas au renforcement de la confiance et de la sécurité en Europe», a-t-il ajouté. Les forces turques avaient déclaré à plusieurs reprises qu’elles bombardaient la région frontalière syrienne en affirmant qu’il s’agissait de territoires contrôlés par Daesh. Il s’agissait de représailles après que des obus ont tué deux personnes près d’une école turque à la frontière syrienne. Cependant, selon les informations du ministère russe de la Défense, ces tirs ne touchent pas seulement les terroristes, mais aussi des localités et leur population.
Sources: Russia Today, AFP |
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L’Arabie saoudite serait prête à se joindre à toute opération terrestre en Syrie si la coalition menée par Washington dont elle fait partie prenait une telle décision, a déclaré jeudi à l’AFP un général saoudien. »S’il y a une volonté de la part de la coalition de lancer une opération terrestre, nous y contribuerons de façon positive », a déclaré à l’AFP le général Ahmed al-Assiri.
Le général Assiri est le porte-parole d’une coalition distincte, dirigée par Riyad et qui mène des frappes meurtrières contre le Yémen. En réaction, le chef du Pentagone, Ashton Carter, a accueilli favorablement la proposition saoudienne. « C’est une nouvelle que nous jugeons vraiment bienvenue », a-t-il dit lors d’une visite à la base aérienne de Nellis, dans le Nevada. Il a ajouté que l’offre saoudienne serait discutée avec des responsables saoudiens la semaine prochaine, à Bruxelles. Il est à noter que les troupes gouvernementales syriennes combattent différents groupes terroristes dont les plus dangereux sont les groupes takfiristes Daesh (EI) et le Front al-Nosra (une filiale d’Al-Qaïda). Une coalition internationale, conduite par les Etats-Unis, mène des frappes en Syrie contre Daesh depuis le mois de septembre 2014, mais sans succès évident. Washington a procédé à des frappes aériennes sans avoir obtenu le feu vert des autorités syriennes. La Russie porte pour sa part des frappes ciblées contre les positions des takfiristes de Daesh et du Front al-Nosra en Syrie depuis le 30 septembre 2015 à la demande du président Bachar el-Assad. Avec AFP + Sputnik + Radio-Canada |