Israël 2017 : une nation comme les autres…. conforme à l’idéal des prophètes ?

Une Israélienne fume un joint à Jérusalem le 20 avril 2017 lors d'un rassemblement au jardin des roses, en Israël (Crédit : AFP PHOTO / THOMAS COEX)NdlR : nous ne vivons pas là-bas, donc, nous ne donnerons pas de leçon de morale. en simples observateurs de la vie israélienne depuis 1947, nous nous contentons de mettre en perspective quelques décisions politico-religieuse de cet Israël « selon l’idéal des prophètes ». Enyre l’ouverture des magasins le Shabbat et la dépénalisation/légalisation du pêtard au cannabis, Israël se demande « quel mal y-a t-il ? ». Bah… la réponse devrait suivre. Qui vivra, verra…

 

Les députés ultra orthodoxes envisagent un certain nombre de façons de contourner la décision rendue mercredi, qui a confirmé une ordonnance du Conseil municipal de Tel Aviv de 2014 permettant aux magasins de rester ouverts pendant Shabbat. Le tribunal a expliqué que la décision protègerait le caractère cosmopolite de la ville côtière et surtout la caractère laïc.

L’une des mesures censées être considérée par les législateurs serait d’adopter une loi augmentant l’autorité du ministère de l’Intérieur dans l’approbation des règlements municipaux, ce qui autoriserait le ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri (Shas), à empêcher les municipalités d’adopter une loi permettant aux entreprises d’être ouvertes pendant Shabbat, comme l’ordonnance de 2014 du conseil municipal de Tel-Aviv le faisait.

« Le projet de loi servira à établir un équilibre entre les autorités locales qui promulguent les règlements administratifs et les ordonnances de la municipalité qui autorisent le ministre de l’Intérieur à approuver les règlements municipaux et à déterminer la validité de la décision ».

et d’ajouter que bien que les règlements municipaux « soient destinés à permettre le bon déroulement de la vie quotidienne » des résidents locaux, « en ce qui concerne les problèmes nationaux ayant des implications nationales, l’autorité du ministre de l’Intérieur sera préservée afin de bloquer les règlements administratifs » en vertu de la proposition de loi.

Une autre mesure qui serait actuellement considérée par les législateurs ultra orthodoxes pour lutter contre la décision est d’accroître l’étendu du contrôle et l’application des lois sur le travail et le repos, ce qui permettrait de prendre des mesures punitives contre les entreprises qui ont violé la loi en employant travailleurs pendant leur journée de repos.

Bien qu’une grande partie de l’opposition à la décision de la Haute Cour ait été menée par des politiciens ultra orthodoxes, le député Moti Yogev a vertement critiqué la décision dans une interview accordée à la Dixième chaîne, au cours de laquelle il a comparé un magasin ouvert pendant shabbat à un viol ou un vol qualifié.

Malgré l’indignation engendrée par la décision du tribunal, un certain nombre de responsables et de politiciens de Tel Aviv ont salué la décision comme une victoire. Ils ont considéré que cela était une étape importante contre la coercition religieuse.

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Assis par petits groupes sur l’herbe du Jardin des Roses, proche de la Knesset, les participants ont allumé leurs joints à 04H20 de l’après-midi, en clin d’œil aux « rassemblements 420 » qui réunissent partout dans le monde des amateurs de cannabis.

« Plus nombreux nous serons, plus nous éveillerons les consciences et nous pourrons faire avancer la légalisation », a expliqué Itamar Yitzhakov, un Israélien de 22 ans venu de Holon, près de Tel-Aviv tout en fumant un joint parfumé à la mangue.  « Une fois par an, nous célébrons le jour du cannabis. Nous oublions tous nos ennuis, nous nous rassemblons ici – tous les frères qui fument – et nous nous créons des liens », a-t-il ajouté.

Yitzhakov a expliqué qu’il fumait depuis quelques années, mais qu’il a fait « son coming-out du cannabis » à ses parents et employeurs il y a quelques mois. « Je ne fume pas énormément », a-t-il précisé. « Après une dure journée de travail, je veux me rouler dans un petit joint ».

« Je crois qu’il y aura une légalisation cette année. Il est toujours bon d’espérer – quel mal peut-il y avoir ? ».

Dans le même ordre d’idée, celle qui consiste à nier tout ce que nous sommes, une ONG vient de demander la levée de la Mitzvah des pains sans levain dans les hopitaux (pour commencer !)… au titre de la Laïcité grande et miséricordieuse !

NdlR : l’histoire à suivre, nous dira s’il sera interdit de fumer le jour de Shabbat, en faisant ses courses dans des magasins cosmopolites, ouverts pour les migrants de touristes, et s’il sera autorisé de manger du pain avec de la levure pendant la semaine des pains sans levain…

Les députés ultra-orthodoxes cherchent à contourner la décision du tribunal sur Shabbat

Les députés réfléchissent à une manière de contrer la décision de la Cour suprême d’autoriser l’ouverture des magasins de Tel Aviv pendant le Shabbat

Un magasin AM-PM à Tel Aviv (Crédit : Yaakov/Wikimedia commons)

Un magasin AM-PM à Tel Aviv (Crédit : Yaakov/Wikimedia commons)

Les politiciens ultra orthodoxes envisagent un certain nombre de façons de contourner la décision rendue mercredi, qui a confirmé une ordonnance du Conseil municipal de Tel Aviv de 2014 permettant aux magasins de rester ouverts pendant Shabbat. Le tribunal a expliqué que la décision protègerait le caractère cosmopolite de la ville côtière et surtout la caractère laïc.

L’une des mesures censées être considérée par les législateurs serait d’adopter une loi augmentant l’autorité du ministère de l’Intérieur dans l’approbation des règlements municipaux, ce qui autoriserait le ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri (Shas), à empêcher les municipalités d’adopter une loi permettant aux entreprises d’être ouvertes pendant Shabbat, comme l’ordonnance de 2014 du conseil municipal de Tel-Aviv le faisait.

Bien que le ministère de l’Intérieur possède déjà une certaine autorité sur les questions relatives au Shabbat dans les municipalités, les politiciens ultra orthodoxes craignent que la récente décision du tribunal crée un précédent permettant aux gouvernements locaux de prendre des décisions concernant le fonctionnement des magasins pendant Shabat de manière indépendante du ministère de l’Intérieur, selon la Deuxième chaîne.

Un responsable du ministère de l’Intérieur, qui a souhaité garder l’anonymat, a déclaré au quotidien Haaretz que le but d’une telle législation n’était de ne pas contourner la décision du tribunal mais de donner au ministre de l’Intérieur l’autorité sur les ordonnances locales qui ont des « implications nationales ».

« Le but de [la loi proposée] n’est pas de créer une loi qui contourne [les décisions de] la Haute Cour de justice, mais plutôt de prendre les points que la Haute Cour a soulignés pour préserver le statu quo », a-t-il déclaré.

« Le projet de loi servira à établir un équilibre entre les autorités locales qui promulguent les règlements administratifs et les ordonnances de la municipalité qui autorisent le ministre de l’Intérieur à approuver les règlements municipaux et à déterminer la validité de la décision ».

Il a également déclaré que bien que les règlements municipaux « soient destinés à permettre le bon déroulement de la vie quotidienne » des résidents locaux, « en ce qui concerne les problèmes nationaux ayant des implications nationales, l’autorité du ministre de l’Intérieur sera préservée afin de bloquer les règlements administratifs » en vertu de la proposition de loi.

Une autre mesure qui serait actuellement considérée par les législateurs ultra orthodoxes pour lutter contre la décision est d’accroître l’étendu du contrôle et l’application des lois sur le travail et le repos, ce qui permettrait de prendre des mesures punitives contre les entreprises qui ont violé la loi en employant travailleurs pendant leur journée de repos.

Le dirigeant du parti Shas Aryeh Deri (à gauche) avec Moshe Gafni, de Yahadout HaTorah, le 2 septembre 2015. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

En outre, les législateurs des partis ultra-orthodoxes Shas et Yahadout Hatorah, ainsi que HaBayit HaYehudi envisagent de demander une audience supplémentaire de la Haute Cour, a indiqué la Deuxième chaîne.

Bien qu’une grande partie de l’opposition à la décision de la Haute Cour ait été menée par des politiciens ultra orthodoxes, le député Moti Yogev a vertement critiqué la décision dans une interview accordée à la Dixième chaîne, au cours de laquelle il a comparé un magasin ouvert pendant shabbat à un viol ou un vol qualifié.

« Il y a beaucoup de violeurs et beaucoup de voleurs – allons-nous aussi les autoriser [à agir] ? », s’est-il emporté.

Malgré l’indignation engendrée par la décision du tribunal, un certain nombre de responsables et de politiciens de Tel Aviv ont salué la décision comme une victoire. Ils ont considéré que cela était une étape importante contre la coercition religieuse.

 

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Manifestation pour le cannabis à l’extérieur de la Knesset

Des centaines de personnes ont fumé des joints dans le jardin des roses pour célébrer la dépénalisation du cannabis tout en espérant sa légalisation

Une Israélienne fume un joint à Jérusalem le 20 avril 2017 lors d'un rassemblement au jardin des roses, en Israël (Crédit : AFP PHOTO / THOMAS COEX)

Une Israélienne fume un joint à Jérusalem le 20 avril 2017 lors d’un rassemblement au jardin des roses, en Israël (Crédit : AFP PHOTO / THOMAS COEX)

Assis par petits groupes sur l’herbe du Jardin des Roses, proche de la Knesset, les participants ont allumé leurs joints à 04H20 de l’après-midi, en clin d’œil aux « rassemblements 420 » qui réunissent partout dans le monde des amateurs de cannabis.

Le son de la guitare flottait dans l’air, la fumée s’élevait vers le ciel et les conversations allaient bon train.

La police n’est pas intervenue.

Un Israélien fume un joint à Jérusalem le 20 avril 2017 lors d'un rassemblement au jardin des roses, en Israël (Crédit : AFP PHOTO / THOMAS COEX)

« Plus nombreux nous serons, plus nous éveillerons les consciences et nous pourrons faire avancer la légalisation », a expliqué Itamar Yitzhakov, un Israélien de 22 ans venu de Holon, près de Tel-Aviv tout en fumant un joint parfumé à la mangue.

« Une fois par an, nous célébrons le jour du cannabis. Nous oublions tous nos ennuis, nous nous rassemblons ici – tous les frères qui fument – et nous nous créons des liens », a-t-il ajouté.

Yitzhakov a expliqué qu’il fumait depuis quelques années, mais qu’il a fait « son coming-out du cannabis » à ses parents et employeurs il y a quelques mois.

« Je ne fume pas énormément », a-t-il précisé. « Après une dure journée de travail, je veux me rouler dans un petit joint ».

Un Israélien fume un joint à Jérusalem le 20 avril 2017 lors d'un rassemblement au jardin des roses, en Israël (Crédit : AFP PHOTO / THOMAS COEX)

Le mois dernier, le gouvernement israélien a approuvé un projet dépénalisant partiellement la consommation de cannabis à usage récréatif au profit d’un système d’amende. Cette dépénalisation concerne uniquement la consommation personnelle.

Mais les participants au rassemblement appelé « Big Bong Night » réclament une légalisation complète.

‘J’aime fumer’

Des rassemblements similaires de fumeurs de marijuana ont déjà eu lieu en Israël. Le premier avait été organisé à l’initiative d’Amos Dov Silver en 2014. Poursuivi en justice et emprisonné, il a ensuite quitté Israël pour la Californie où il vit depuis 18 mois.

Lors d’une interview accordée à l’AFP depuis son exil américain, Silver a déclaré que l’événement n’était pas une manifestation ou une protestation mais qu’il s’agissait plutôt d’une façon de contester la mentalité des autorités sur la marijuana en rassemblant des milliers de fumeurs en même temps pour que le nombre soit trop élevé pour que la police puisse mettre une amende à toutes les personnes présentes.

Des Israéliens fument un joint à Jérusalem le 20 avril 2017 lors d'un rassemblement au jardin des roses, en Israël (Crédit : AFP PHOTO / THOMAS COEX)
« Plus, il y a de personnes présentes, plus la sensibilisation augmentera et nous pourrons commencer à faire progresser la légalisation », a estimé Yitzhakov.

 

La légalisation pourrait prendre du temps, mais la décriminalisation a été accueillie avec joie par Tal Ofer.

« J’ai 43 ans, je suis le père d’une fillette de 16 mois, je suis employé comme programmeur, je respecte totalement les normes et j’aime fumer », revendique ainsi Tal Ofer qui décrit le rassemblement comme « une protestation pacifique » contre la loi.

Ofer, de Gan Yavne, près de la ville d’Ashdod, qui a amené sa femme non-fumeuse et son bébé à l’événement.

« Je veux fumer. Je sais que c’est bon pour moi. Je sais à quel point le produit est bon », a-t-il assuré.

Une Israélienne fume un joint à Jérusalem le 20 avril 2017 lors d'un rassemblement au jardin des roses, en Israël (Crédit : AFP PHOTO / THOMAS COEX)

Etant une « personne très hyperactive », pour Ofer fumer de la marijuana était principalement un moyen de se calmer et de lui permettre de se concentrer.

« C’est mon Ritalin, en plus sain », a-t-il affirmé, en se référant à un médicament pour traiter les troubles d’hyperactivité avec un déficit de l’attention.

Alors qu’Ofer a reconnu qu’il y avait des complexités juridiques et procédurales dans la légalisation à part entière du cannabis, Yitzhakov continue de nourrir l’espoir que cela se produirait bientôt.

« Je crois qu’il y aura une légalisation cette année. Il est toujours bon d’espérer – quel mal peut-il y avoir ? ».

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La Haute cour autorise l’ouverture de magasins à Tel Aviv pendant Shabbath

Liberman s’est réjouit de cette décision, qui préserve le caractère de la ville ; les partis ultra-orthodoxes fulminent

20 avril 2017, 09:39 Mis à jour : 20 avril 2017, 17:03 2
Le centre Azrieli de Tel Aviv, de nuit (Crédit : Yehoshua Yosef/Flash90)

Le centre Azrieli de Tel Aviv, de nuit (Crédit : Yehoshua Yosef/Flash90)

La Haute cour de Justice a estimé mercredi que la municipalité de Tel Aviv avait le droit d’autoriser l’ouverture des commerces de proximité pendant Shabbath.

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« C’est une loi municipale qui est proportionnée, d’une part elle permet le respect du Shabbat, et de l’autre, elle autorise un grand nombre de personnes à passer leur Shabbat comme ils le souhaitent », a écrit le ministre de la Défense Avigdor Liberman sur sa page Facebook jeudi.

« Tel Aviv a un certain caractère qui a émergé depuis la fondation de l’Etat, et il n’est pas nécessaire que le gouvernement intervienne et ruine le tissu urbain qui s’est développé », a-t-il dit.

Le jugement de la Haute cour a été vu comme une victoire pour la ville et les politiciens libéraux, qui ont dit que c’était une étape importante contre la coercition religieuse. Cependant, les responsables ultra-orthodoxes ont fustigé la décision et promis de la combattre en contournant la cour.

David Azoulay, à gauche, ministre Shas des Affaires religieuses, et le député du Likud David Amsalem à la Knesset, le 6 juin 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

David Azoulay, le ministre des Affaires religieuses, a été jeudi le dernier ministre ultra-orthodoxe à dénoncer le jugement. Il a déclaré à la radio militaire qu’ « ils n’ont aucune idée de la valeur qu’a Shabbat dans l’Etat juif. »

« Malheureusement, dans l’Etat juif, la Haute cour a brutalement piétiné le Shabbat, et ne sera pas pardonnée », a déclaré Azoulay.

La veille, le ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri, qui préside également le parti ultra-orthodoxe Shas, avait crucifié le jugement, considéré comme un changement du statu quo religieux en Israël et un « coup sérieux au Shabbat saint et au caractère du peuple juif. »

Yaakov Litzman, le ministre de la Santé du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah, a affirmé que le jugement était « la poursuite de l’ingérence judiciaire vulgaire dans les valeurs de la religion et la loi religieuse. »

Litzman a déclaré que la décision ne laissait « pas d’autres choix que d’avancer un processus juridique pour court-circuiter la Haute cour. » Une telle mesure, a-t-il dit, « empêchera l’érosion incessante de la tradition et de la religion dans le pays », cité par Haaretz.

Yaakov Litzman, ministre de la Santé, pendant la conférence médicale 2016 d'Israël, à Jérusalem, le 16 août 2016. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Deri a déclaré que lui et d’autres députés religieux rencontreraient rapidement le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour protester contre le jugement.

La loi israélienne interdit aux entreprises de fonctionner durant la journée de repos juive, à l’exception toutefois, notamment, des lieux de loisirs, des restaurants et des services fondamentaux, comme les pharmacies.

Tel Aviv, qui accueille une population majoritairement laïque et à la sensibilité politique de gauche, a cherché à élargir le spectre des entreprises autorisées à ouvrir pendant Shabbath, tandis que les partis politiques ultra-orthodoxes ont eux voulu ajouter des restrictions et améliorer l’application des lois du Shabbath.

La question de l’ouverture des commerces de proximité à Tel Aviv a suscité la controverse parmi les politiciens religieux et laïcs, et a fini par échouer devant la Haute cour après que deux ministres de l’Intérieur, Aryeh Deri du Shas et Gideon Saar du Likud, ont refusé de se prononcer sur l’affaire.

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Une ONG cherche à mettre fin à l’interdiction du pain durant Pessah dans les hôpitaux

Adalah estime que l’interdiction religieuse de consommer du pain levé pendant Pessah s’impose de fait aux arabes israéliens

Etalages de pain (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)

Etalages de pain (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)

Dans un communiqué publié jeudi, Adalah – un groupe juridique défendant les droits des minorités arabes en Israël a affirmé que l’interdiction oblige les Arabes israéliens à adhérer à la loi religieuse juive, qui interdit la consommation de pain levé pendant Pessah.

Adalah a ajouté que c’était la troisième année consécutive que l’organisation cherchait à faire supprimer l’interdiction.

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