ISRAËL : la Start-UP Nation qui a inventé le PASS !

Le passeport vert supprimé à partir de mars, sur fond de recul de la vague Omicron

Bennett a annoncé que son gouvernement va assouplir les restrictions lié au COVID, alors que le nombre de patients atteints d’une forme grave est inférieur à 900

Le Premier ministre Naftali Bennett a décidé, jeudi, avec d’autres hauts-responsables, que le système du passeport vert prendrait fin le mois prochain, dans le cadre d’un assouplissement des règles de santé publique liées au COVID-19, et alors que la vague d’infections est « en train de se briser ».

Lors d’une réunion à laquelle ont pris part le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, ainsi que d’autres responsables, pour examiner la levée des restrictions restantes, il a été décidé de ne pas prolonger le passeport vert au-delà du 1er mars, a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. Le passeport vert permet à ceux qui ont été vaccinés, qui ont guéri de la COVID-19 ou ont été récemment testés négatifs au virus d’accéder aux lieux publics et à des rassemblements.

Le laissez-passer a été un élément clé des efforts du gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus, y compris le récent variant Omicron, qui a fait exploser les taux d’infection depuis le début de l’année.

« Cette vague est en train de se briser », a déclaré Bennett au début de la réunion, selon le communiqué. « Nous constatons une baisse du nombre de malades dans un état grave. » « Nous avons été le premier pays à fermer ses portes devant la vague Omicron, et le moment est venu d’un assouplissement progressif [des mesures] , a déclaré Bennett, faisant référence à la fermeture des frontières israéliennes aux étrangers en novembre dernier, lorsque la souche hautement infectieuse avait été détectée pour la première fois. « En ce qui me concerne, nous devons nous préparer à assouplir les restrictions bientôt. » Illustration du nouveau pass sanitaire à Jérusalem, le 4 octobre 2021. Photo Yonatan Sindel/Flash90

Le cabinet du Premier ministre a déclaré que, si le passeport vert devenait caduc, des tests antigéniques continueraient d’être exigés à l’entrée des maisons de retraite.Bennett a également déclaré qu’il était important que le pays se prépare tout de même à une possible nouvelle vague d’infection.« Je veux que nous tirions les leçons de la gestion de cette vague, afin d’être encore mieux préparés aux scénarios futurs », a-t-il déclaré.

Lors de la réunion, des responsables des ministères de la Santé et des Finances se sont opposés sur la question de la budgétisation d’un système souhaité par Bennett, destiné à surveiller les épidémies de COVID-19 dans le monde afin de donner à Israël le temps de se préparer à de futurs variants. Le Premier ministre Naftali Bennett (à droite) et le ministre de la Santé Nitzan Horowitz (à gauche) tiennent une conférence de presse sur la base militaire de Kirya à Tel Aviv, le 26 novembre 2021. (Moti Milrod/Pool via Flash90)

Les responsables du ministère de la Santé ont déclaré qu’ils n’avaient toujours pas reçu de budget pour le projet, accusant le Trésor de traîner les pieds. Le ministère des Finances, pour sa part, a affirmé que les exigences financières du ministère de la Santé étaient excessives, a rapporté Ynet.Le chef par intérim du budget au ministère des Finances, Yogev Gradus, a déclaré que le ministère de la Santé formulait des demandes « infondées » pour des besoins représentant « des dizaines de millions », a rapporté le site Ynet.

Le ministère de la Santé a recommandé mercredi de mettre fin à l’exigence de quarantaine pour les voyageurs israéliens revenant de l’étranger.

Les autres recommandations du ministère comprennent l’annulation de l’obligation pour les voyageurs de retour de présenter un test COVID à l’aéroport avant d’embarquer sur un vol à destination d’Israël (bien que le test à l’arrivée à Ben Gourion après l’atterrissage demeure exigible) et la fin de la quarantaine pour les enfants non vaccinés voyageant à l’étranger.

Les enfants non-israéliens non-vaccinés de moins de 12 ans devraient être autorisés à entrer sur le territoire s’ils sont accompagnés de parents vaccinés, sous réserve d’isolement jusqu’à production d’un résultat de test négatif, a déclaré le ministère. Les non-Israéliens non vaccinés âgés de plus de 12 ans ne devraient toujours pas être autorisés à entrer dans le pays.

Ces changements – et bien d’autres – devraient être discutés lors de cette dernière réunion jeudi. L’obligation du port du masque dans les espaces clos et les règles en vigueur dans le système éducatif devraient demeurer inchangées.

Les chiffres du ministère de la Santé, publiés jeudi, confirment la baisse continue des infections, avec 21 152 cas diagnostiqués la veille, légèrement plus que le nombre de mardi, mais toujours infiniment moins que les 80 000 cas par jour observés en janvier.

Le nombre de patients gravement malades, considéré comme un marqueur clé de la gravité de la vague, est tombé à 886, contre plus de 900 la veille. Il y avait au moment de la communication des chiffres 173 685 patients actifs. Avec la mort de 11 personnes mercredi, le bilan depuis le début de la pandémie s’établit à 9 710.

Salman Zarka : il est « trop tôt » pour dire que la 5e vague est terminée
Selon le responsable chargé de la lutte contre le coronavirus, ce n’est qu’une question de temps avant qu’Israël n’ait à affronter une sixième vague

Le responsable chargé de la lutte contre le coronavirus, Salman Zarka, a déclaré jeudi qu’il était « trop ​​​​tôt » pour dire que la cinquième vague de coronavirus qui a touché le pays est déjà terminée, malgré les commentaires formulés plus tôt par le Premier ministre Naftali Bennett.

« Il est trop tôt pour déclarer que la cinquième vague est derrière nous », a déclaré Zarka lors d’un briefing en direct. Il a ajouté que le virus est « toujours là », notant qu’il y a encore plus de 20 000 nouveaux cas de COVID par jour.

Zarka a insisté sur l’importance de « rester préparé pour la prochaine vague », qui, selon lui, ne saurait tarder.

Il a pris note de la décision du gouvernement de mettre fin au passeport vert et a indiqué qu’une décision sera prise sur la levée de nouvelles restrictions sur les voyages et le tourisme.

Un hôpital israélien va tester le vaccin spécifique à Omicron de Pfizer

Sheba administrera 200 doses du nouveau vaccin, conçu pour avoir une efficacité accrue contre le variant Omicron. C’est le 1er test en-dehors des Etats-Unis

Une Israélienne une troisième dose du vaccin COVID-19 dans un centre de soins à Katzrin, sur le plateau du Golan, le 16 novembre 2021. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

Un hôpital israélien est sur le point d’organiser des essais pour une version spécifique à Omicron du vaccin contre le coronavirus développé par Pfizer, devenant ainsi le premier établissement médical en dehors des États-Unis à tester les vaccins.

La société pharmaceutique travaille depuis des mois sur une version de son vaccin qui offrirait une meilleure protection contre les variants. Lorsqu’Omicron a émergé fin novembre, les efforts se sont concentrés sur la fabrication d’une version du vaccin plus efficace contre ce type de variant.

Dans de nombreux cas, Omicron s’est révélé capable d’infecter des personnes vaccinées, mais dans une forme bien moins grave que pour les non-vaccinés.

Pfizer conduit déjà des essais cliniques de cette nouvelle version aux États-Unis et, lundi, l’hôpital Sheba, près de Tel Aviv, a annoncé qu’il serait le premier établissement en-dehors des Etats-Unis à organiser lui aussi des essais. Les recherches devraient commencer dans les prochains jours.

La professeure Gili Regev-Yochay, directrice de l’unité de prévention et de contrôle des infections de Sheba, a qualifié l’essai « d’extrêmement important alors que le monde continue de combattre ces variants, et peut-être d’autres à l’avenir ».

« Les vaccins sont le seul moyen de faire refluer l’actuelle pandémie de coronavirus », a-t-elle déclaré.

L’étude a été conçue par Sheba en collaboration avec Pfizer, et a reçu l’approbation des autorités sanitaires, y compris le ministère israélien de la Santé et la commission d’Helsinki, un organisme international de supervision des essais cliniques sur l’homme.

L’étude évaluera l’innocuité, la tolérance et la réponse immunitaire d’une dose plus élevée du vaccin Covid-19 de Pfizer-BioNTech, d’un vaccin expérimental à base d’Omicron et d’une combinaison des deux vaccins. Les injections seront administrées en qualité de quatrième dose aux adultes âgés de 60 ans et plus.

Environ 200 participants prendront part à cet essai clinique, tiré d’une étude en cours examinant la réponse des agents de santé aux vaccins.

Le professeur Cyrille Cohen, immunologiste de premier plan de l’université Bar Ilan, qui n’est pas lié à la recherche Sheba-Pfizer, a déclaré au Times of Israël qu’il « s’agit d’un essai potentiellement important, susceptible de nous aider à mieux comprendre comment nous pouvons utiliser les vaccins pour augmenter la protection contre les variants. Cela pourrait aider contre Omicron et bien au-delà, car nous serons confrontés à d’autres variants. Ce type d’étude nous aide à nous y préparer ».

COVID-19 en Israël : 1 263 cas graves – un nouveau record

Si le taux de transmission baisse, le taux de positivité est au plus haut depuis le début de la pandémie ; les cas critiques touchent davantage les non-vaccinés

Des employés de l’hôpital Ziv en combinaison de protection dans l’unité coronavirus de l’hôpital à Safed, le 1er février 2022. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Le nombre de personnes hospitalisées dans un état grave des suites de complications de la COVID-19 a continué à augmenter dimanche, atteignant les 1 263. C’est le chiffre le plus élevé enregistré depuis le début de la pandémie, selon de nouvelles données du ministère de la Santé.

Avant d’atteindre les 1 229, samedi, le nombre le plus important de cas graves remontait au mois de janvier 2021, avec 1 193 Israéliens qui étaient alors pris en charge dans un état critique du coronavirus. Ce chiffre n’a cessé de grimper régulièrement depuis la fin décembre – il y avait alors seulement 75 cas graves à cette période-là – avec l’apparition du variant Omicron, très contagieux.

Le ministère a indiqué que les cas graves étaient beaucoup plus communs parmi les citoyens non-vaccinés : Chez ceux de 60 ans et plus, il y a 415,6 cas graves par 100 000 personnes contre 35,9 pour 100 000 personnes du côté des Israéliens vaccinés.

Environ 37 985 nouveaux cas ont été diagnostiqués samedi, avec un taux de positivité de 28,79 % – ce qui est aussi le taux le plus important depuis le début de la pandémie. Selon les experts, le nombre de cas réels est probablement bien plus élevé et les tests de dépistage sont aussi limités pendant le week-end. Samedi, ce sont plus de 146 000 tests PCR et antigéniques qui ont été effectués contre environ 400 000 tests quotidiens il y a une semaine.

Au total, ce sont 2 888 personnes qui sont hospitalisées et 366 se trouvent dans un état critique, selon les données du ministère.

Le taux de transmission (qui mesure le nombre moyen d’individus infectés par un seul porteur confirmé du coronavirus) continue à baisser, à 0,86.

Le taux de transmission se base sur des données remontant à dix jours et toute valeur en dessous de 1 indique que l’épidémie régresse. Au mois de décembre, ce taux – le R-0, ou « taux de reproduction de base » – était passé à 2,12 mais il est en déclin depuis.

Depuis le début de la pandémie, ce sont 9 139 personnes qui ont succombé à une forme grave du coronavirus en Israël – au moins 41 nouveaux décès ont été enregistrés ce week-end et de nouvelles données font état de dizaines de morts de plus que les chiffres initialement avancés concernant ces dernières semaines. Selon les données du ministère, 299 sont mortes de complications de la COVID-19, la semaine dernière.

Le responsable de la lutte contre le coronavirus dans le pays, Salman Zarka, a déclaré à la chaîne Kan, dimanche matin, que l’épidémie était actuellement stable en Israël, citant le taux de transmission faible. Il a toutefois ajouté que « nous ne sommes pas encore à la fin de cette vague ». Le responsable de la lutte contre le coronavirus Salman Zarka pendant une conférence de presse près de Tel Aviv, le 9 novembre 2021. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Néanmoins et dès lundi, les Israéliens n’auront plus besoin de présenter leur Passe vert – accordé aux citoyens vaccinés, guéris du coronavirus ou en mesure de montrer un résultat négatif récent de test de dépistage – pour entrer dans les restaurants, dans les cinémas, dans les clubs de gym ou dans les hôtels.

Un nouveau Passe vert réactualisé sera valable pour tous les citoyens en rémission de la maladie ou ayant bénéficié de deux doses de vaccin au cours des quatre derniers mois, ainsi que pour tous ceux qui ont reçu trois ou quatre doses de vaccin, plus généralement, depuis le commencement de la crise.

Un Passe vert valide sera encore nécessaire pour entrer dans les espaces clos où le risque d’infection est élevé – comme dans les salles de réception et les boîtes de nuit.

Le directeur-général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a déclaré que la décision d’annuler le Passe vert dans de nombreuses circonstances était due à son manque « d’efficacité ».

« Parce qu’Omicron infecte également les personnes vaccinées, le Passe vert a perdu de son efficacité dans la majorité des cas et nous avons décidé de restreindre son usage en ne l’appliquant que dans les lieux où le risque est particulièrement élevé. Ce qui entre dans la tendance de notre tentative de vivre avec le virus », a-t-il déclaré au micro de la radio militaire.