Îles Maldives : appel au boycott suite au rétablissement de la peine de mort pour les enfants

Î MaldivesUn coin de paradis pour les touristes : cocotiers, sable blanc et mer d’émeraude. Mais depuis le 27 avril, cet archipel a rétabli la peine de mort… y compris pour les enfants. Une information qui n’a pas fait la une des journaux.          

«Le meurtre doit être puni par le meurtre», vient de déclarer le président maldivien en mettant fin à un moratoire de 60 ans et en réinstaurant la peine capitale. Son objectif: renouer avec la charia selon la RTBF. Derrière le décor idyllique de carte postale, le pays s’est ré-islamisé depuis 2012 et c’est même l’un des régimes les plus répressifs au monde. Une répression pourtant ignorée. Selon Mediapart, «cet islam rigoureux qui oblige toutes les femmes à se voiler est très déconcertant, et tout a été organisé dans le pays pour interdire aux touristes l’accès aux îles où les Maldiviens vivent, et éviter ainsi des relations entre les habitants et les étrangers».

La justice, c’est la charia. Ces derniers mois, des jeunes filles ont été fouettées pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage, même en cas de viol. Ce retour aux fondamentaux de la loi religieuse a donc atteint son point d’orgue avec la restauration de la peine de mort, y compris pour les mineurs. Les enfants sont responsables pénalement dès 10 ans. Et même dès 7 ans pour des crimes «graves» comme le vol ou la consommation d’alcool. Emprisonnés, ces enfants seront exécutés à leurs 18 ans.

Pourtant les traités internationaux, notamment la convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par les Maldives, interdisent la peine de mort pour les enfants âgés de moins de 18 ans au moment des faits. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a exprimé sa préoccupation. Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, a expliqué le 27 avril 2014 lors d’une conférence de presse à Genève: «Pour les infractions hadd, les enfants sont considérés responsables à partir de 7 ans. Avec le nouveau règlement, un enfant de 7 ans peut donc être condamné à mort». Le hadd est une sanction prévue par la loi religieuse islamique.

Femmes voiléesDans une tribune au Nouvel Obs, l’historien Giuseppe di Bella appelle au boycott :«La principale ressource des Maldives est le tourisme. Je me vois très mal me prélasser sur les plages de ce paradis tropical de carton-pâte, sans me soucier du sort funeste qui pourrait être réservé à ses habitants, mineurs et enfants compris. Je refuse de contribuer à l’essor économique d’un tel pays. Mais il ne fait aucun doute que les autorités des Maldives pourraient revoir leur position si elles constataient une baisse significative de la fréquentation touristique. Chacun d’entre nous agira en fonction de ce que lui dit sa conscience… Pour moi, c’est certain qu’en l’état actuel des choses, les Maldives sont une destination touristique à fuir absolument.» Combien de temps les touristes pourront-ils encore bronzer en toute innocence face à cette situation?

Un appel au boycott touristique ! Pas de soucis pour moi, je n’avais pas prévu d’y aller… (lol)

 

Maldives : l’enfer au paradis, la peine de mort restaurée même pour les enfants

Par   Valérie Kowal | Publié le 14/05/2014 à 13H54, mis à jour le 20/05/2014 à 11H14

Î Maldives © AFP/Bernd Weissbord

Un coin de paradis pour les touristes : cocotiers, sable blanc et mer d’émeraude. Mais depuis le 27 avril, cet archipel a rétabli la peine de mort… y compris pour les enfants. Une information qui n’a pas fait la une des journaux.

«Le meurtre doit être puni par le meurtre», vient de déclarer le président maldivien en mettant fin à un moratoire de 60 ans et en réinstaurant la peine capitale. Son objectif: renouer avec la charia selon la RTBF. Derrière le décor idyllique de carte postale, le pays s’est ré-islamisé depuis 2012 et c’est même l’un des régimes les plus répressifs au monde. Une répression pourtant ignorée.
Selon Mediapart, «cet islam rigoureux qui oblige toutes les femmes à se voiler est très déconcertant, et tout a été organisé dans le pays pour interdire aux touristes l’accès aux îles où les Maldiviens vivent, et éviter ainsi des relations entre les habitants et les étrangers».

Femmes voilées Des femmes voilées à Malé, aux Maldives, le 9 novembre 2013.© AFP/Ishara S.Kodikara

La justice, c’est la charia. Ces derniers mois, des jeunes filles ont été fouettées pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage, même en cas de viol. Ce retour aux fondamentaux de la loi religieuse a donc atteint son point d’orgue avec la restauration de la peine de mort, y compris pour les mineurs. Les enfants sont responsables pénalement dès 10 ans. Et même dès 7 ans pour des crimes «graves» comme le vol ou la consommation d’alcool. Emprisonnés, ces enfants seront exécutés à leurs 18 ans.
Pourtant les traités internationaux, notamment la convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par les Maldives, interdisent la peine de mort pour les enfants âgés de moins de 18 ans au moment des faits. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a exprimé sa préoccupation. Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, a expliqué le 27 avril 2014 lors d’une conférence de presse à Genève: «Pour les infractions hadd, les enfants sont considérés responsables à partir de 7 ans. Avec le nouveau règlement, un enfant de 7 ans peut donc être condamné à mort». Le hadd est une sanction prévue par la loi religieuse islamique.
Dans une tribune au Nouvel Obs, l’historien Giuseppe di Bella appelle au boycott :«La principale ressource des Maldives est le tourisme. Je me vois très mal me prélasser sur les plages de ce paradis tropical de carton-pâte, sans me soucier du sort funeste qui pourrait être réservé à ses habitants, mineurs et enfants compris. Je refuse de contribuer à l’essor économique d’un tel pays. Mais il ne fait aucun doute que les autorités des Maldives pourraient revoir leur position si elles constataient une baisse significative de la fréquentation touristique. Chacun d’entre nous agira en fonction de ce que lui dit sa conscience… Pour moi, c’est certain qu’en l’état actuel des choses, les Maldives sont une destination touristique à fuir absolument.» Combien de temps les touristes pourront-ils encore bronzer en toute innocence face à cette situation?

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Histoire du Monde : peine de mort au soleil

 

Maldives 

L’Histoire du Monde, c’est une info parue dans la presse internationale qui ne fait pas nécessairement la Une des journaux.

Et direction les Maldives pour notre HDM ce matin. Une petit coin de paradis pour les touristes : cocotiers, sable blanc et mer d’émeraude; mais un enfer sur terre pour les Droits de l’Homme. L’archipel d’îles au sud de l’Inde vient de rétablir la peine de mort, y compris pour les enfants.

« Le meurtre doit être puni par le meurtre ! » C’est le président maldivien qui le dit. Il y a quelques jours, il a mis fin à un moratoire de 60 ans et a fait réinstaurer la peine capitale dans son pays. Objectif : renouer avec la Charia. Aux Maldives, l’Islam est la religion d’État, et le pouvoir en place estimait qu’il était temps de revenir aux principes fondamentaux.

Du coup, depuis plusieurs années, le pays se ré-islamise. La justice applique la Charia. Ces derniers mois, des jeunes filles, notamment ont été fouettées pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage, même en cas de viol.

Dernière décision en date, donc, pour ce retour aux fondamentaux de la loi religieuse -selon les autorités – : la peine de mort.

Y compris pour les mineurs… Aux Maldives, les enfants sont responsables pénalement dès 10 ans et même 7 ans pour des crimes graves comme le vol, la fornication ou la consommation d’alcool. Les enfants condamnés ne seront pas exécutés directement mais, à leur 18 ans seulement.

Pourtant le droit international interdit formellement la peine de mort pour les mineurs. La convention des droits de l’enfant notamment que les Maldives ont ratifiée. L’ONU condamne d’ailleurs vivement ce retour de la peine de mort. Une condamnation qui risque de ne pas changer grand chose tant le pouvoir en place semble décidé à appliquer sa vision de la Charia…

Une situation inquiétante qui contraste avec le tourisme occidental et les belles cartes postales de ces îles de l’océan indien.

Oui, l’archipel compte un millier d’îles, plus de 200 sont habitées et tout est organisé pour éviter les contacts entre touristes et Maldiviens. Les visiteurs peuvent donc faire semblant de ne rien voir. Mais difficile d’ignorer ça. Combien de temps pourra-t-on encore bronzer les orteils en éventails face à cette situation ? Plusieurs mouvements citoyens sur Internet appellent d’ailleurs au boycott du tourisme dans les Maldives.

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