COVID : objectif « enfants », 4ème dose (booster) et vaccination obligatoire

Vaccination des enfants : seuls 4 % des parents prennent rendez-vous

« Il n’est pas déraisonnable [de penser] que nous aurons besoin d’un quatrième vaccin », a par ailleurs déclaré le ministre de la Santé

Un garçon israélien Itamar, 5 ans, reçoit une dose du vaccin Pfizer/BioNTech Covid-19 à l'Organisation des services de santé Meuhedet à Tel Aviv, le 22 novembre 2021, alors qu'Israël commence sa campagne de vaccination contre le coronavirus pour les enfants de 5 à 11 ans. (Crédit : JACK GUEZ / AFP)

Israël a déployé la vaccination COVID pour les enfants âgés de 5 à 11 ans, mais la campagne démarre lentement, avec seulement 4 % des parents qui prennent rendez-vous pour leurs enfants, a rapporté la Douzième chaîne.

Israël a entamé lundi soir sa campagne de vaccination anti-Covid pour les enfants âgés de cinq à onze ans, devenant ainsi l’un des premiers pays, après les Etats-Unis, à abaisser l’âge d’accès au vaccin pour juguler la pandémie.

Le gouvernement israélien avait prévu de lancer mardi la campagne de vaccination dans l’espoir de prévenir une éventuelle cinquième vague de contamination, mais dès lundi soir des doses ont été administrées aux plus petits, a constaté une équipe de l’AFP dans une clinique de Tel-Aviv.

Au cours de la réunion du cabinet sur le coronavirus, le Premier ministre Naftali Bennett a demandé aux ministres de ne pas s’exprimer sur la vaccination des enfants qui pourraient nuire à la campagne nationale, qui a commencé mardi, selon les médias israéliens.

Les experts qui se sont exprimés lors de la réunion ont également averti qu’il était possible que la protection assurée par les rappels s’affaiblisse également, mais ont déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de données pour étayer cette affirmation. Le Premier ministre Naftali Bennett emmène son fils de neuf ans se faire vacciner contre la COVID le 23 novembre 2021 (Crédit : Amos Ben Gershom/GPO)

Bennett a accompagné mardi son fils David, 9 ans, se faire vacciner à Herzliya, près de Tel-Aviv, et appelé les parents israéliens à en faire de même.

« Faire vacciner les enfants les protègent et protègent leurs parents », a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par son bureau.

Le ministère de la Santé a par ailleurs prévenu que de nouvelles restrictions sur les rassemblements pourraient être imposées si le nombre d’infections quotidiennes au COVID dépassait les 1 000.

Le nombre de contaminations a lentement commencé à augmenter, avec plus de 600 cas mardi.

Cette déclaration a été faite par Ilana Gens, qui supervise les services de santé publique au sein du ministère de la Santé, lors d’une audition devant une commission de la Knesset.

Le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, a pour sa part déclaré que les Israéliens pourraient avoir besoin d’une quatrième dose de vaccin contre la COVID.

« Il n’est pas déraisonnable [de penser] que nous aurons besoin d’un quatrième vaccin », a déclaré Horowitz dans une interview accordée à la Douzième chaîn, après que des données du ministère de la Santé ont indiqué que 9 % des nouveaux cas diagnostiqués mardi avaient reçu la troisième dose de rappel.

L’Etat hébreu avait été l’un des premiers pays à lancer, en décembre 2020, une vaste campagne de vaccination à la faveur d’un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer lui ayant permis d’accéder rapidement à des millions de doses payantes en échange de données sur l’effet du vaccin à grande échelle.

Cette campagne a permis la double vaccination de plus de 5,7 millions des quelque neuf millions d’Israéliens, soit plus de 80 % des adultes.

Les autorités ont par la suite lancé une campagne pour l’administration d’une dose de rappel, octroyée déjà à plus de quatre millions de personnes. Elles ont également abaissé à 12 ans l’âge d’accès au vaccin, avant de donner le feu vert à la vaccination dès l’âge de 5 ans dans la foulée d’essais cliniques de Pfizer, d’une campagne en ce sens aux Etats-Unis et de recommandations de scientifiques israéliens.

Fauci salue la campagne de vaccination contre la COVID-19 en Israël

Le principal conseiller du président américain en matière de santé a noté « la réussite » de la campagne de rappel auprès des Israéliens « de tous les groupes d’âge »

Le docteur Anthony Fauci, principal conseiller du président américain en matière de santé, a déclaré que s’agissant de la vaccination contre le coronavirus, « Israël est le pays où nous voudrions tous être ».

Fauci s’adressait au professeur Jonathan Gershoni, expert israélien en vaccinologie, lors d’un entretien par vidéo qui sera projeté mardi pendant une conférence organisée à l’université Reichman de Herzliya.

Gershoni avait demandé à Fauci si les Israéliens pouvaient être considérés comme des cobayes en matière de vaccination anti-COVID, ce à quoi ce dernier à répondu : « Je considère que c’est totalement le contraire. Je pense qu’Israël a eu beaucoup de chance que la mise en œuvre de la vaccination ait été faite si rapidement et de manière aussi efficace – pas seulement en ce qui concerne le vaccin initial, mais également le rappel ».

Cette conversation a lieu quarante-huit heures seulement après la décision prise par les États-Unis d’emboîter le pas à Israël en offrant une injection de rappel à toute sa population adulte. La campagne de vaccination-marathon de l’État juif, devenue célèbre, a commencé il y a un an et demi et le pays a adopté très tôt le principe de l’injection d’une troisième dose, d’abord offerte aux citoyens les plus âgés au mois de juillet avant d’être mise à la disposition de tous les adultes au mois d’août. Cette campagne aurait largement aidé l’État juif à vaincre la quatrième vague de coronavirus qui s’était abattue sur le pays.

Fauci a indiqué espérer que les États-Unis sauraient mener une campagne d’injection d’une troisième dose aussi réussie que celle d’Israël, notant qu’il citait les succès remportés par l’État juif lorsqu’il prenait la parole en faveur du rappel.

« Souvent, quand je fais la promotion du développement de notre programme de rappel, je me réfère à la réussite d’Israël, ce pays qui est parvenu à convaincre presque toutes les catégories d’âge d’aller se faire injecter une troisième dose », a-t-il dit. Le principal conseiller santé du gouvernement américain, Anthony Fauci, lors d’une conversation avec le professeur Jonathan Gershoni, spécialiste des vaccins, pour une conférence à l’université Reichman. (Autorisation : Université Reichman)

« Il est très clair que l’injection d’une troisième dose de vaccin à ARN messager est vraiment importante, renforçant non seulement la réponse immunitaire mais aussi les bénéfices cliniques obtenus par le biais de ce rappel, indépendamment des groupes d’âge », a-t-il continué.

« Alors pour moi, Israël est vraiment le pays où nous voudrions tous être – pas d’histoire de cobaye – et les Israéliens ont toutes les raisons de se réjouir d’avoir obtenu tous ces bénéfices plus rapidement que presque tous les autres pays ».

Fauci a estimé que les infrastructures de santé publiques devaient être renforcées dans le monde en réponse à la pandémie, avertissant que « nous allons avoir une autre pandémie – c’est inévitable ». Il a ajouté qu’elle « ne sera peut-être pas aussi grave que ce que nous traversons actuellement mais, tôt ou tard, nous en connaîtrons une autre ».

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Israël/Covid : début de la vaccination pour les enfants de 5 ans

Pour lancer cette nouvelle campagne, le Premier ministre Naftali Bennett a fait vacciner son fils cadet dans une clinique d’Herzliya

Israël a entamé lundi soir sa campagne de vaccination anti-Covid pour les enfants âgés de cinq à onze ans, devenant ainsi l’un des premiers pays, après les Etats-Unis, à abaisser l’âge d’accès au vaccin pour juguler la pandémie.

Le gouvernement israélien avait prévu de lancer mardi la campagne de vaccination dans l’espoir de prévenir une éventuelle cinquième vague de contamination, mais dès lundi soir des doses ont été administrées aux plus petits, a constaté une équipe de l’AFP dans une clinique de Tel-Aviv.

« Mon mari et moi sommes vraiment très enthousiastes d’être présents à l’ouverture de la vaccination pour les 5-11 ans », a déclaré Katy Bar Shalom, une mère âgée de 47 ans, alors que le personnel soignant administrait des doses de vaccins Pfizer à des enfants parfois craintifs face à l’aiguille.

« Nous savons qu’il faut passer par le vaccin pour permettre un retour à la normale », a ajouté Mme Bar Shalom disant vouloir éviter de nouvelles quarantaines et minimiser les risques de contagion à l’école, foyer de nombreux cas ces derniers jours en Israël, pays toutefois sorti de sa quatrième vague de contamination.

« C’est normal d’hésiter (à faire vacciner son enfant), ce n’est pas une décision facile à prendre (….) mais après avoir consulté les données et lu des informations sur les millions d’enfants vaccinés aux Etats-Unis, nous avons pris la décision de faire vacciner nos enfants », souligne dans la même clinique, Heli Nave, une autre mère. Un garçon israélien Itamar, 5 ans, reçoit une dose du vaccin Pfizer/BioNTech Covid-19 à l’Organisation des services de santé Meuhedet à Tel Aviv, le 22 novembre 2021, alors qu’Israël commence sa campagne de vaccination contre le coronavirus pour les enfants de 5 à 11 ans. (Crédit : JACK GUEZ / AFP)

Le Premier ministre Naftali Bennett a accompagné mardi son fils David, 9 ans, se faire vacciner à Herzliya, près de Tel-Aviv, et appelé les parents israéliens à en faire de même.

« Faire vacciner les enfants les protègent et protègent leurs parents », a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par son bureau.

L’Etat hébreu avait été l’un des premiers pays à lancer, en décembre 2020, une vaste campagne de vaccination à la faveur d’un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer lui ayant permis d’accéder rapidement à des millions de doses payantes en échange de données sur l’effet du vaccin à grande échelle.

Cette campagne a permis la double vaccination de plus de 5,7 millions des quelque neuf millions d’Israéliens, soit plus de 80 % des adultes.

Les autorités ont par la suite lancé une campagne pour l’administration d’une dose de rappel, octroyée déjà à plus de quatre millions de personnes. Elles ont également abaissé à 12 ans l’âge d’accès au vaccin, avant de donner le feu vert à la vaccination dès l’âge de 5 ans dans la foulée d’essais cliniques de Pfizer, d’une campagne en ce sens aux Etats-Unis et de recommandations de scientifiques israéliens.

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Covid : Bennett exhorte à la vaccination des 5-11 ans

« Nous sommes à la veille de ce qui semble être une vague de coronavirus touchant les enfants », a déclaré le Premier ministre

Exhortant les parents à faire vacciner leurs enfants lorsque les inoculations contre le coronavirus seront disponibles pour les enfants âgés de 5 à 11 ans plus tard cette semaine, le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré dimanche matin qu’Israël était confronté à une possible épidémie de virus chez les plus jeunes.

« Nous sommes à la veille de ce qui semble être une vague de coronavirus touchant les enfants », a déclaré Bennett à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem.

« Ces derniers jours, de nombreux vaccins pour enfants sont arrivés en Israël, avant la campagne de vaccination des enfants qui débutera cette semaine », a-t-il ajouté, qualifiant les vaccinations de « moyen le plus sûr et le plus efficace de garder nos enfants en bonne santé. »

« Comme je l’ai déjà dit, mon fils David sera l’un des premiers à être vacciné, et j’attends la même chose de tous les parents israéliens, et certainement des ministres, qui ont des enfants ou des petits-enfants de l’âge en question », a ajouté Bennett.

Certains signes annonçant une tendance à la reprise, une fois encore, de la pandémie de coronavirus se sont confirmés samedi, avec le taux de reproduction de base – le R-0 – qui a de nouveau franchi la barre de 1. Ce chiffre indique le nombre de personnes contaminées, en moyenne, par un seul porteur de la COVID-19. Lorsqu’il passe le seuil de 1, il signifie que l’épidémie se propage.

S’exprimant samedi devant les caméras de la Treizième chaîne, le directeur-général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a dit être inquiet du nombre de cas en hausse, ajoutant que de nouvelles restrictions n’étaient toutefois nullement envisagées.

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Il faut réfléchir à la vaccination obligatoire en Israël, dit Salman Zarka

Le responsable de la lutte contre le coronavirus a estimé à titre personnel que la nation devait réfléchir, comme le font actuellement certains pays européens, à imposer le vaccin

Le responsable de la lutte contre le coronavirus en Israël, Salman Zarka, lors d'une conférence de presse sur le coronavirus à Jérusalem, le 29 août 2021. (Crédit :Olivier Fitoussi/Flash90)

Le responsable de la lutte contre le coronavirus en Israël, Salman Zarka, lors d’une conférence de presse sur le coronavirus à Jérusalem, le 29 août 2021. (Crédit :Olivier Fitoussi/Flash90)

Le responsable de la lutte contre le coronavirus Salman Zarka a expliqué mercredi que l’État juif devait réfléchir à adopter l’obligation vaccinale pour tous les citoyens dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, une idée qui reflète des projets de loi qui sont actuellement envisagés dans plusieurs pays européens.

« Je pense que nous devons examiner toutes les options et notamment la possibilité d’obliger les citoyens à se faire vacciner au sein de l’État d’Israël, » a dit Zarka lors d’un entretien accordé à la station Radio 103FM.

Zarka a insisté sur le fait qu’il donnait cet avis à titre personnel et que ses propos n’engageaient pas le ministère de la Santé.

« Cette possibilité de rendre la vaccination obligatoire au sein de l’État d’Israël, comme c’est actuellement envisagé par plusieurs pays du monde, que ce soit dans le cadre d’une législation ou par le biais d’autres moyens, doit être examinée, elle doit être envisagée », a-t-il dit.

Il a noté qu’une approche plus laxiste de la vaccination dans le pays viendrait menacer le succès remporté par la campagne d’immunisation rapide qui a eu lieu au début de l’année.

« L’approche qu’Israël a choisie, contrairement à ce qui se passe dans certains pays du monde, est plus favorable, plus inclusive, elle donne plus de temps aux gens pour qu’ils puissent prendre leurs décisions. Cela a un prix », a-t-il déclaré.

« Il y a en Israël 680 000 personnes qui n’ont pas été du tout vaccinées. Nous tentons en permanence de les sensibiliser », a continué Zarka. « Il est très clair à mes yeux que ce ne sont pas forcément des antivax mais si on observe ce qui nous est arrivé lors de la quatrième vague de l’épidémie – une vague qui a frappé les non-vaccinés plus que les autres – il faut réfléchir à la manière de faire vacciner toutes ces personnes restées en marge ». Un homme a reçu une troisième dose du vaccin contre le coronavirus dans un centre de santé à Katzrin, sur le plateau du Golan, le 16 août 2021. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

Il a toutefois souligné qu’il n’y aurait pas de législation « surprise » contraignant les Israéliens à aller se faire immuniser.

« Je n’ai pas entendu parler d’éventuelle initiative légale sur ce sujet. Il n’y a aucun processus ou travail législatif en ce sens qui serait actuellement en cours. Au niveau pratique, il n’y a aucune chance qu’une loi soit soudainement introduite en faveur de l’obligation vaccinale », a-t-il dit.

Jusqu’à présent, seul le Vatican a imposé la vaccination mais plusieurs nations européennes pourraient lui emboîter le pas.

Le mois dernier, l’Autriche a annoncé que la vaccination contre le coronavirus serait obligatoire à partir du mois de février. Le pays avait déjà imposé des restrictions sur les déplacements des personnes non-vaccinées ou récemment guéries du coronavirus, début novembre – cela avait été le tout premier pays de l’Union européenne à prendre une telle initiative.

La Grèce a annoncé que la vaccination serait obligatoire pour ses citoyens de 60 ans et plus. Dans ce contexte, les personnes non-vaccinées pourront écoper d’une amende.

Et le prochain chancelier allemand a indiqué, mardi, qu’il soutiendrait une proposition qui recommandera la vaccination obligatoire contre la COVID-19 pour tous les Allemands, l’année prochaine. Des centaines de personnes lors d’une manifestation contre les restrictions induites par le coronavirus dans le pays à Vienne, en Autriche, le 20 novembre 2021. (Crédit : AP Photo/Lisa Leutner)

En Israël, mardi – quelques jours avoir appelé à la vaccination obligatoire dans le cadre de la lutte contre la pandémie – le député Yuval Steinitz a demandé à la Garde de la Knesset d’ouvrir une enquête pour les menaces violentes reçues en réponse à sa proposition de la part d’activistes antivax. Steinitz, qui est ancien ministre de l’Énergie et qui siège dans l’opposition sous l’étiquette du Likud, le parti de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, a exprimé son soutien à la vaccination obligatoire – qui serait soutenue par des amendes en cas de violation de cette obligation – dans les médias, en début de semaine.

Sur une population de 9,4 millions de personnes, 5,7 millions d’Israéliens ont d’ores et déjà reçu deux doses de vaccin et 4 millions ont été se faire administrer une troisième dose, selon des données du ministère de la Santé.

L’État juif a lancé la campagne de vaccination des petits enfants âgés de 5 à 11 ans la semaine dernière. C’est l’un des seuls pays à faire immuniser des mineurs appartenant à cette catégorie d’âge.