« Vous avez aimé le Krach de 2008… vous aimerez le suivant! »

AVERTISSEMENT DES GRANDES BANQUES

Par Daniel Jennings – Le 15 janvier 2016

Les investisseurs doivent vendre la totalité de leurs actions parce qu’un effondrement cataclysmique, comme celui de 2008, est imminent ; C’est ce que disent les économistes d’une des plus grandes banques du monde, la Royal Bank of Scotland (RBS).

« Vendez tout à l’exception des obligations de haute qualité » déclare l’Hebdomadaire des Taux Européens, préparé par l’équipe de recherches des tarifs de la Royal Bank of Scotland.  « Nous avons averti dans les hebdomadaires passés que tout cela ressemblait à 2008.  Nous dépoussiérons notre vieux mantra : Il s’agit de retour de capital, pas de retour sur le capital. »

Aux États-Unis, le Dow Jones Industrial Average a chuté de plus de 400 points vendredi matin.

Une combinaison des bas prix du pétrole, l’effondrement des prix des matières premières, l’augmentation de l’inégalité des revenus et du ralentissement économique de la Chine, provoquera une répétition de la crise financière de 2007-2008, a prédit Andrew Roberts, dirigeant de l’économie européenne pour la Royal Bank of Scotland.

Andrew Roberts dit qu’un tel effondrement est imminent dans un proche avenir.

Voici un regard plus détaillé sur la raison pour laquelle la Royal Bank of Scotland dit qu’un effondrement s’en vient :

La chute des prix du pétrole.  Les experts de la Royal Bank of Scotland croient que le pétrole baissera à $16 le baril.  (Il s’échangeait aux alentours de $30 le baril le 14 janvier).  La chute des prix du pétrole entraîne une baisse de la valeur des stocks de pétrole et affaiblit les compagnies pétrolières.  Royal Dutch Shell a vu ses revenus baisser de $11,87 milliards au cours de l’été 2015.  Les compagnies pétrolières ont déjà mis à pied environ 90.000 employés aux États-Unis.  Certains experts, y compris le Wall Street Journal de Nicole Friedman, pensent que les prix du pétrole pourraient tomber jusqu’à $10 le baril.

Les prix des produits de base dévastent des industries entières, comme les mines et l’agriculture.  Bloomberg estime que les stocks des mines ont perdu $1,4 trillions en valeur entre 2011 et 2015.  Les prix des deux principales cultures de l’Amérique pour l’exportation, le soja et le maïs, ont chuté de moitié depuis 2012, a dit Bloomberg.

L’économie chinoise est en baisse.  Les prix de matières premières sont en baisse en partie parce que l’économie ralentit en Chine, le plus grand marché mondial de produits de base, incluant les minéraux et les denrées alimentaires. Le Los Angeles Times a rapporté que des dizaines d’usines à Shenzhen, un des plus grands centres industriels de la Chine, ont fermé leurs portes au cours des derniers mois.  Même Apple envisage de réduire la production de ses iPhone en raison de la faiblesse de la demande.  Certaines usines chinoises ont fermé sans même avoir payé leurs travailleurs.  Les actions chinoises ont perdu 10% de leur valeur en 2016.

Après un effondrement, aurez-vous assez de nourriture ?

Le monde est trop endetté.  La dette de la Chine a quadruplé entre 2007 et 2014, passant de $7 trillions à $28 trillions.  Cela signifie que la dette de la Chine dépasse désormais la production économique des États-Unis.

D’autres économies ailleurs dans le monde ralentissent.  Le Vénézuéla souffre déjà d’une hyperinflation, elle était à 180 pour cent en octobre, et la Russie avaient un taux d’inflation de 12,9% en 2015 et le rouble a perdu la moitié de sa valeur au cours de l’année.  Le Brésil, au début de janvier, connaissait un taux d’inflation de 10,67%, selon Bloomberg.

Il semble que l’année 2016 ne va pas être une très bonne année pour les investisseurs.

Êtes-vous préoccupés par l’économie ?  Plus de 90% des clients n’auront pas accès à leur argent lorsque tout le monde se précipitera vers les banques.

Source : OffTheGridNews

Où éclatera la prochaine crise économique mondiale ?

L’année 2016 commence à peine et les pertes des différentes places boursières à travers le monde sont colossales : près de 8 000 milliards de dollars au cours des trois premières semaines de janvier, selon les calculs de la Bank of America Merrill Lynch. Le gouvernement états-unien est parvenu à assujettir les banques d’investissement à la drogue du crédit bon marché. Et maintenant que le stimulus monétaire de la Fed a pris fin, tout le monde en paie les conséquences. Lors du récent sommet de Davos, il a été souligné que l’incertitude règne parmi les grandes entreprises : personne ne sait où la prochaine crise éclatera.

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Un frisson financier a fait sombrer le Club de Davos [1] dans le pessimisme. Plus de 2 000 chefs d’entreprises et dirigeants politiques réunis en Suisse (du 20 au 23 janvier) ne savent plus comment convaincre les gens que l’économie mondiale est sous contrôle. À peine quelques jours après la clôture de la XLVIè édition du Forum économique mondial [2], les investisseurs ont paniqué : au cours des trois premières semaines de janvier les différentes bourses des valeurs ont totalisé 7 800 milliards de dollars de pertes, selon les estimations de Bank of America Merrill Lynch [3].

Pour la banque d’affaires d’origine US, ce mois de janvier restera comme le plus dramatique pour la finance depuis la Grande Dépression de 1929. Les circuits financiers internationaux sont de plus en plus vulnérables. Et l’effondrement de la confiance des entreprises semble irréversible. PricewaterhouseCoopers (PwC) a récemment publié les résultats d’un sondage qui reflète l’opinion de 1 409 dirigeants d’entreprises de 83 pays sur les perspectives économiques : 66 % des participants estiment que leur organisation fait face à de plus grandes menaces aujourd’hui qu’il y a trois ans et seulement 27 % pensent que la croissance mondiale va s’améliorer [4].

L’incertitude est telle que lors du sommet de Davos, il n’y avait pas de consensus parmi les entreprises géantes sur le lieu où la prochaine crise éclaterait. Pourtant, les médias occidentaux ne se lassent pas d’accuser le ralentissement en Chine comme la principale cause de la crise dans l’économie mondiale. En fait, le spéculateur George Soros —qui a attaqué la livre sterling dans les années 1990— a soutenu à Davos qu’un atterrissage brutal de l’économie chinoise est « inévitable » [5] ; c’était sans aucun doute une déclaration exagérée. À mon avis, il y a une campagne de propagande dirigée contre Pékin pour tenter de cacher les contradictions économiques et sociales graves qui persistent dans les pays industrialisés (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Japon, etc.).

Malgré le triomphalisme de la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, au cours des dernières semaines, l’économie états-unienne a de nouveau montré des signes de faiblesse. Le secteur manufacturier a connu en décembre dernier son second mois de contraction, le niveau le plus bas des six dernières années. En outre, l’effondrement des prix des matières premières a soutenu l’appréciation du dollar et il devient de ce fait plus difficile pour Washington de contrer la menace de déflation (baisse des prix). L’horizon aujourd’hui est plus sombre après que le prix de référence international du pétrole est tombé en dessous de 30 dollars le baril [6]. Pire encore, le Fonds monétaire international (FMI) a diminué ses nouvelles perspectives de croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial pour cette année de 3,6 % à 3,4% [7].

La vérité est que les politiques de crédit bon marché promues par les banques centrales dans les pays industrialisés après l’effondrement de Lehman Brothers en 2008 ont causé d’énormes distorsions sur les marchés du crédit et maintenant tout le monde doit payer l’addition [8]. Selon les calculs du fonds d’investissement Elliot Management (dirigé par Paul Singer), les banques centrales des grandes puissances ont injecté dans l’économie mondiale environ 15 trillions (soit quinze mille milliards) de dollars depuis la crise de 2008 en achetant des obligations souveraines et des actifs hypothécaires [9]. Malheureusement, cette stratégie n’ouvre pas la voie à une reprise régulière, mais au contraire, augmente la fragilité financière.

La zone euro n’arrive toujours pas à se sortir des taux de croissance économique faibles. La crise a frappé non seulement des pays comme l’Espagne et la Grèce ; le cœur même de l’Europe a été impliqué dans de graves difficultés : la menace de la déflation plane sur l’Allemagne, après avoir appris que les prix à la consommation ont progressé de seulement 0,3 % en moyenne en 2015, le niveau le plus faible depuis la récession de 2009 lorsque le PIB allemand s’est contracté de 5 % ; et le président français François Hollande, a annoncé à nouveau l’état d’urgence économique face au niveau élevé du chômage et à la faiblesse des investissements [10].

Cela a vraiment inquiété le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a été forcé d’envisager un élargissement des mesures de relance pour mars prochain [11]. Il en va de même pour la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon, qui avaient pourtant déjà mis en place un taux d’intérêt de référence minimum et lancé des programmes agressifs d’injection de liquidités. Ces deux pays ne sont pas encore parvenus à sortir leurs économies de l’ornière ni à augmenter significativement l’inflation, qui reste loin de l’objectif officiel de 2%.

Avec tout cela, l’écrasante domination du dollar sur le marché mondial des capitaux attribue aux États-Unis un rôle décisif dans la détermination de la politique monétaire des autres pays. Nul doute que la Fed a eu tort de relever le taux d’intérêt des fonds fédéraux décembre dernier. Il n’y avait tout simplement pas suffisamment de preuves pour conclure que la reprise de l’économie US était solide et soutenue. Maintenant que la situation a empiré il est presque certain que lors de ses prochaines réunions, le Federal Open Market Committee (FOMC) de la Fed n’augmentera pas le coût du crédit, il est même susceptible de réduire le taux intérêt de référence.

Cependant, le gros problème est que personne ne sait vraiment comment vont réagir les marchés financiers [12] au moindre mouvement de la Fed. Les chutes successives de Wall Street vont-elle déclencher une récession à l’échelle mondiale ? L’hégémonie du dollar sera-t-elle finalement mortellement atteinte face à la vente massive des bons du Trésor des États-Unis ? Dans quelle mesure la Chine et les pays émergents résisteront-ils ? La crise à venir est une énigme pour tout le monde …

Traduction
JJ
site : Le Saker Francophone

Source
Russia Today (Russie)

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