OTAN global et méditérranéen : pax romana et bouclier anti-nucléaire au menu du sommet de Lisbonne 2010

PAX ROMANA version XI 2010 ?

Un sommet qui consacre le nouveau concept stratégique.

Désarmement des Etats souverains et mise sous tutelle, – pardon- ,

 sous protection du bouclier anti-missiles iraniens.

La seule vraie question : Israël, viendra, viendra pas ?

 

 

 

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Lire Raphaël Draï, l’excellent !

Lire après ce que nous en pensons…

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A propos du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OTAN à qui s’est tenu à Lisbonne, Portugal : souvenons-nous, il y a 3 ans, dans cette même ville était adopté le Traité de Lisbonne, modifiant le traité fondateur de l’Union européenne, référencé comme étant le Traité de Rome.

Par ailleurs, les concepteurs du logo officiel de ce sommet ont retenu le chiffre romain « XI » pour signifier la date du rendez-vous. Est-ce un hasard issu d’un caprice de styliste ou l’ambition romaine de PAX ROMANA fut-elle omniprésente dans ce sommet qualifié d’historique par les observateurs et les acteurs ?

Un des sommets les plus importants de ce que le secrétaire général de l’OTAN, Anders Rasmussen définit comme   « l’Alliance qui a eu le plus grand succès dans l’Histoire. » Rasmussen ouvre le sommet en appelant de ses vœux « une Alliance plus moderne, plus efficiente et plus capable de travailler avec nos partenaires au niveau global, plus engagée dans le monde que jamais auparavant. L’Alliance a une puissance militaire qu’aucun adversaire ne peut égaler. Aujourd’hui, souligne Rasmussen, la défense du territoire et de ses 900 millions d’habitants n’est pas circonscrite à la zone délimitée par les frontières. Il convient donc d’investir moins dans les forces statiques, déployées à l’intérieur des 28 pays membres de l’Alliance, et plus dans les forces mobiles, en mesure d’être projetées rapidement hors du territoire de l’OTAN. »

L’OTAN, version Lisbonne, est une alliance qui se propose d’étendre sa domination à l’échelle globale. Pour atteindre cet objectif, la dépense militaire des pays de l’OTAN, se chiffre à environ 1.000 milliards de dollars annuels, équivalents aux deux tiers de la dépense militaire mondiale.

Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement ont également pris la décision de doter l’Alliance atlantique d’une défense anti-missile des territoires et des populations contre la menace croissante que représente la prolifération des missiles balistiques, en provenance notamment du Moyen-Orient et de l’Iran plus précisément. Le déploiement de cette capacité de défense anti-missile de l’OTAN se fera en étroite coopération avec la Russie. Le nouveau concept stratégique validé à Lisbonne insiste également sur le rôle croissant de l’Union européenne, considérée comme un partenaire essentiel de l’OTAN en matière de sécurité et de défense.

Pour valider ce tournant historique dans les relations Russie-OTAN, le président Medvedev a été invité à Lisbonne pour « approfondir la coopération politique et renforcer la sécurité commune. »  

Autre décision stratégique prise au sommet : « plus de sécurité grâce au désarmement ». Le nouveau concept stratégique réaffirme le principe de la dissuasion nucléaire aussi longtemps qu’il y a des armes nucléaires dans le monde, mais en même temps, il souligne l’importance du désarmement pour la sécurité. Pour la première fois, l’OTAN s’engage sur l’objectif qui consiste à créer les conditions pour un monde sans armes nucléaires.

Résumons : déploiement d’un bouclier anti-missile au bénéfice de l’ensemble des membres de l’Alliance et réduction à terme, des arsenaux nucléaires souverains.

L’OTAN se positionne comme un bouclier supranational, transatlantique dans son essence, mais allié à la Russie. La prolifération des armes nucléaires sous ce dôme de protection devient inutile, voire proscrit. Telle était l’engagement d’OBAMA à Prague.

Pour Israël, partenaire de l’OTAN sans encore en être membre, le choix va devenir simple : se mettre sous la protection du bouclier anti-missile de l’OTAN positionné en Turquie, ou continuer à grand frais, de développer une force de dissuasion nucléaire contre l’opinion publique mondiale.  La relative bonne santé politique et financière de ses encombrants voisins – Iran, Syrie, Hezbollah au Liban, Hamas à Gaza, récemment rejoints par la Turquie – va pousser l’Etat hébreu à redéfinir également son concept stratégique. Israël ne pourra pas s’opposer longtemps aux pressions amicales de ses alliés qui l’invitent à accepter la protection de leur bouclier global, déjà en partie déployé dans le désert du Néguev à titre expérimental.

Plus que jamais, le sommet de l’OTAN au Portugal a consacré un périmètre géographique à vocation méditerranéenne : la convergence des politiques de défense de l’OTAN et de l’Union européenne apparait de plus en plus évidente depuis que la Russie a décidé de ne plus freiner les ambitions de l’Alliance.

La PAX ROMANA des empereurs et augustes romains vient de ressurgir sous une forme moderne de bouclier anti-missile inviolable qui assure à ceux qui se placent sous sa protection, sécurité, paix et prospérité.

Israël va-t-il renter dans le rang et accepter cette protection venue du septentrion, ou continuer à se reposer avec orgueil sur ses seules forces militaires et chercher à en découdre avec ses encombrants voisins ?

Il semblerait, qu’Israël doive présumer dans un premier temps de ses propres forces et en payer le prix fort. Puis, dans un deuxième temps, s’en remettre à son « arme secrète ».

 

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