Mariage homosexuel et homoparentalité en France : un débat, une fracture, une ligne rouge

La France n’était pas en avance sur ce sujet très controversé, elle ne sera plus en retard non plus ! Le débat fait rage…vers une guerre de tranchées ?

ICI, la déclaration des Assemblées de Dieu de France (FNADF)

« Il existe, depuis la Création, une différence biologique entre l’homme et la femme. L’identité sexuelle masculine et féminine est le socle intemporel qui fonde le couple, permet le mariage, la procréation et la famille. Nous considérons que la remise en cause de ce modèle universel, qui nous est présentée comme une évolution de la société, s’apparente plutôt à une quête du culte de l’individualisme et de l’hédonisme ; nous ajoutons que « la liberté individuelle des adultes ne peut concurrencer le droit de l’enfant d’avoir un père et une mère »…Nous estimons, de ce fait, que cette remise en cause ne représente pas un progrès mais plutôt un danger pour notre civilisation et les générations futures…Une fois cette prise de position clairement établie, nous tenons à spécifier que nous condamnons, sans équivoque, les violences et les agressions faites aux homosexuels sous quelque forme que ce soit, et ne saurions, de ce fait, être qualifiés «d’homophobes» ; par contre, nous ne pouvons cautionner un mode de vie contraire aux normes bibliques qui définissent les bases de la vie chrétienne…Si ces projets de lois étaient adoptés par l’Assemblée Nationale, les Assemblées de Dieu de France déclarent qu’elles ne reconnaîtront pas le mariage homosexuel et que leurs pasteurs ne célèbreront pas le mariage religieux de deux personnes du même sexe. Les Assemblées de Dieu de France, à l’exemple de Jésus-Christ et de l’enseignement des Evangiles, encouragent la compassion et l’accueil de tout être humain mais elles défendent le modèle inégalable de la cellule familiale composée du père, de la mère et de l’enfant. »

ICI, le communiqué du CNEF (conseil national des évangéliques de France)

« les protestants évangéliques agissent non seulement au nom de leurs convictions mais aussi par souci du bien de toute la société. Ils estiment que ce projet promeut les intérêts d’une minorité et que ceux-ci vont à l’encontre du bien commun. En particulier de celui de l’enfant à avoir un père et une mère. ..les protestants évangéliques rappellent que la différence homme/femme est depuis toujours une donnée fondamentale de l’anthropologie. Vécue partout et depuis les origines de l’humanité comme un enrichissement, elle fonde le mariage, la procréation et la famille. À ce titre, nier ou relativiser l’importance de l’altérité dans la cellule familiale est une régression…il est dans l’intérêt supérieur de l’enfant d’être élevé par son père et sa mère. Si l’on ne peut ignorer l’existence de nombreuses exceptions, subies ou choisies, rien ne semble justifier l’abolition de cette donnée anthropologique et psychologique fondamentale…Il ne saurait y avoir de droit absolu à l’enfant, car l’intérêt de celui-ci doit primer le désir des adultes. »

Le 24 octobre prochain, un projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels devrait être présenté en Conseil des ministres. Une annonce qui a provoqué l’ire de l’Eglise catholique. « C’est une rupture de société« , a condamné le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. « Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l’interdiction de l’inceste tombera« .

Nos voisins belges, eux, ont franchi le pas il y a déjà 9 ans, en autorisant deux personnes du même sexe à se marier, bénéficiant des mêmes droits et des mêmes obligations qu’un couple marié hétérosexuel. Depuis 2003, près de 2000 mariages homosexuels sont enregistrés en mairie chaque année

Depuis 2006, la Belgique permet aussi à des couples homosexuels d’adopter conjointement. Dans un couple de femmes mariées, la mère non biologique peut ainsi être reconnue comme un parent à part entière au terme d’un processus d’adoption intra-familiale qui peut durer jusqu’à deux ans. Pour les couples masculins, en revanche, le processus est plus compliqué, car ce sont les pays d’origine des enfants qui déterminent les critères d’adoption. Ceux qui interdisent le mariage homosexuel, voire pénalisé l’homexualité, refusent de confier les enfants à deux hommes. Selon l’association Homoparentalité, seulement une demi-douzaine d’enfants ont pu être adoptés à ce jour par des couples mariés masculins depuis l’entrée en vigueur de la loi.

La Belgique n’est pas le seul pays à autoriser le mariage entre personnes du même sexe. Les homosexuels peuvent légalement se marier aux Pays-Bas (depuis 2001), en Espagne (depuis 2005), en Norvège (depuis 2008), en Suède (depuis 2009), au Danemark (depuis cette année), au Portugal (depuis 2010), en Islande (depuis 2010), en Argentine (depuis 2010), au Canada (depuis 2005), en Afrique du Sud (depuis 2006) et dans certains états américains.

 

Déclaration sur les projets de lois sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Bureau national des Assemblées de Dieu de France
Jeudi, 13 Septembre 2012 13:02
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Prise de position des Assemblées de Dieu de France
à propos des projets de lois
sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité

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Il existe, depuis la Création, une différence biologique entre l’homme et la femme. L’identité sexuelle masculine et féminine est le socle intemporel qui fonde le couple, permet le mariage, la procréation et la famille. Nous considérons que la remise en cause de ce modèle universel, qui nous est présentée comme une évolution de la société, s’apparente plutôt à une quête du culte de l’individualisme et de l’hédonisme ; nous ajoutons que « la liberté individuelle des adultes ne peut concurrencer le droit de l’enfant d’avoir un père et une mère » (1).

Nous estimons, de ce fait, que cette remise en cause ne représente pas un progrès mais plutôt un danger pour notre civilisation et les générations futures. Le contexte et les moeurs sociales de la société française ont subi de profonds changements qui ont fragilisé la structure familiale, provoqué l’augmentation des divorces et entraîné la multiplication des familles monoparentales, source fréquente de souffrances subies par les parents et par les enfants.

Les Assemblées de Dieu de France ont toujours été sensibles à ce rétrécissement du tissu familial, et ne restent pas indifférentes aujourd’hui, à ces projets de lois concernant le mariage homosexuel et l’homoparentalité. Leur position ne suit pas les fluctuations des opinions publiques puisque les Eglises sont différentes de la société laïque par nature et par doctrine. Les Assemblées de Dieu de France précisent que leur position éthique ne s’inspire, ni d’idéologie d’outre-Atlantique, ni de celle d’un parti politique quelconque, ni d’une autre religion, vu la diversité sociale de leurs membres et la variété de leurs sensibilités.

Pour solutionner les problèmes concernant la famille, notre fédération d’Eglises préfère encourager la promotion d’autres politiques familiales et sociales prioritaires (protection de l’enfance et de la petite enfance, accompagnement du grand âge et des familles déstructurées), plutôt que d’inventer de nouvelles formes de parentalité qui bouleverseraient l’équilibre fragile de notre société.

Face à ce projet qui aboutirait à une déconstruction du modèle familial, les Assemblées de Dieu tiennent à rappeler les valeurs bibliques, dont la pertinence ne saurait être remise en cause, valeurs qui défendent le modèle du mariage hétérosexuel dans la fidélité et le modèle parental d’un père et d’une mère. De par leur doctrine, elles restent fermement attachées au respect des valeurs éthiques bibliques qu’elles expriment clairement dans le premier point de leur théologie où la Bible est présentée comme « la règle infaillible de la foi et de la conduite de l’Assemblée en général et du chrétien en particulier » (2).

Une fois cette prise de position clairement établie, nous tenons à spécifier que nous condamnons, sans équivoque, les violences et les agressions faites aux homosexuels sous quelque forme que ce soit, et ne saurions, de ce fait, être qualifiés «d’homophobes» ; par contre, nous ne pouvons cautionner un mode de vie contraire aux normes bibliques qui définissent les bases de la vie chrétienne.

 

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CNEF / CPDH

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

13 septembre 2012

Mariage entre personnes de même sexe et homoparentalité: un mauvais choix de société

Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) souhaite apporter sa contribution au débat sur ce choix de société. Libre de tout engagement politique, il refuse le clivage qui se dessine sur cette question. L’éthique biblique, qui fonde ses positions, favorise un large consensus interne.

1) Nécessité d’un débat large et démocratique: en prenant position sur ce projet de loi, les protestants évangéliques agissent non seulement au nom de leurs convictions mais aussi par souci du bien de toute la société. Ils estiment que ce projet promeut les intérêts d’une minorité et que ceux-ci vont à l’encontre du bien commun. En particulier de celui de l’enfant à avoir un père et une mère. Une question de cette importance mérite un débat large et démocratique dans lequel les protestants évangéliques souhaitent être entendus.

2) Différence homme/femme: les protestants évangéliques rappellent que la différence homme/femme est depuis toujours une donnée fondamentale de l’anthropologie. Vécue partout et depuis les origines de l’humanité comme un enrichissement, elle fonde le mariage, la procréation et la famille. À ce titre, nier ou relativiser l’importance de l’altérité dans la cellule familiale est une régression.

3) Mariage: les protestants évangéliques affirment que le mariage n’est pas seulement une affaire privée entre deux personnes. Il est également une disposition publique qui structure la société et encadre la famille et le droit de filiation. Ouvrir le mariage à des personnes de même sexe, sous couvert de non-discrimination et de liberté de choix individuel, remettrait en cause un fondement structurant de notre société. Ce serait aussi céder à une idéologie faussement égalitariste qui conduira immanquablement à une confusion des repères et bouleversera les structures sociales.

4) Parentalité: les protestants évangéliques affirment encore qu’il est dans l’intérêt supérieur de l’enfant d’être élevé par son père et sa mère. Si l’on ne peut ignorer l’existence de nombreuses exceptions, subies ou choisies, rien ne semble justifier l’abolition de cette donnée anthropologique et psychologique fondamentale. Les protestants évangéliques font remarquer que, sous couvert d’égalité, l’homoparentalité crée une inégalité pour les enfants en leur inventant une filiation fictive qui les privera de leur filiation réelle. Il ne saurait y avoir de droit absolu à l’enfant, car l’intérêt de celui-ci doit primer le désir des adultes.

5) Marchandisation du corps: les protestants évangéliques pensent que le projet d’un mariage entre personnes de même sexe introduira de fait à un droit à la filiation et risque d’ouvrir la voie à la marchandisation du corps. La demande de gestation pour autrui s’inscrira comme une suite «logique» de cette évolution. Même si le projet de loi ne l’envisage pas à ce stade. Tout comme pour l’aide médicale à la procréation (AMP) qui servira de recours pour contourner le fait que l’acte homosexuel est par nature, et non seulement par accident, infécond.

6) Pas de discrimination: le CNEF précise que les Églises et associations qui le composent condamnent toute haine et toute injustice envers les personnes homosexuelles et considèrent comme intangible la valeur de toute personne quelles que soient ses choix de vie. À ce titre, elles prônent l’accueil de tous. Cependant, elles ne considèrent pas toutes les formes de conjugalité de manière indifférenciée. Les protestants évangéliques croient que la fécondité que Dieu accorde à l’homme et à la femme est un don de Dieu.

Le CNEF invite donc le gouvernement et les décideurs de la société civile à poursuivre une politique familiale volontariste favorisant la stabilité du mariage et de la famille. Il s’agit d’une haute exigence morale pour le bien de la société et des enfants en particulier.

Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a été créé officiellement le 15 juin 2010. Organe représentatif, il rassemble plus de 70 % des Églises protestantes évangéliques et une centaine d’organisations para-ecclésiastiques. Il est membre de l’Alliance évangélique européenne et de l’Alliance évangélique mondiale.

Si ces projets de lois étaient adoptés par l’Assemblée Nationale, les Assemblées de Dieu de France déclarent qu’elles ne reconnaîtront pas le mariage homosexuel et que leurs pasteurs ne célèbreront pas le mariage religieux de deux personnes du même sexe. Les Assemblées de Dieu de France, à l’exemple de Jésus-Christ et de l’enseignement des Evangiles, encouragent la compassion et l’accueil de tout être humain mais elles défendent le modèle inégalable de la cellule familiale composée du père, de la mère et de l’enfant.

Le bureau national des Assemblées de Dieu de France.

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