231 olim de deux “tribus perdues” arrivent en Israël: Des Indiens de la tribu des Bnei Menashe et des Éthiopiens, qui descendraient de la tribu de Dan retrouvent leurs proches et se préparent à commencer une nouvelle vie
Au cours de 15 dernières années, ce sont 1 700 Bnei Menashe qui se sont installés en Israël, et 7 000 autres attendent de pouvoir immigrer.
Ils affirment que leurs ancêtres ont été envoyés en exil par l’empire assyrien il y a 27 siècles, après quoi ils ont erré en Asie centrale et en Extrême-Orient avant de s’installer dans ce qui est aujourd’hui le nord-est de l’Inde, à la frontière du Burma (Myanmar) et du Bangladesh.
La dernière arrivée en date des Juifs éthiopiens, qui seraient descendants de la Tribu de Dan, a coïncidé avec le deuxième anniversaire d’une décision gouvernementale, qui doit encore être pleinement mise en application, et qui consiste à rapatrier l’ensemble des Juifs du pays en Israël.
Les enfants entameront leur scolarité dans les prochains jours, et les adultes bénéficieront de cours d’hébreu intensifs.
Des milliers de Juifs éthiopiens à Jérusalem pour Sigd
De nombreux visiteurs se sont rassemblés pour découvrir le patrimoine du groupe d’immigrants lors de la fête célébrant la réalisation de leurs aspirations à rentrer à Sion
Par une journée d’hiver ensoleillée et chaude, des autocars sont venus de tout le pays pour permettre aux gens de participer aux vieilles prières menées par les kessim, les chefs religieux de la communauté, vêtus de robes traditionnelles et protégés du soleil par des parasols aux couleurs vives.
Après les célébrations sur la promenade, beaucoup de gens ont fait le pèlerinage jusqu’à la Vieille Ville et au mur Occidental.
Le mot Sigd signifie « prosternation » en guèze, et cette fête célèbre le renouvellement de l’alliance entre le peuple juif, Dieu et la Torah. Pendant des siècles, il a également marqué la conviction de la communauté qu’elle retournerait à Jérusalem, et de nos jours c’est l’occasion de rendre grâce pour le fait que ce rêve soit devenu une réalité.
Pendant cette fête, traditionnellement organisée le 29e jour du mois de Heshvan (deuxième mois du calendrier hébraïque), soit 50 jours après Yom Kippour, pour rappeler la période entre Pessah et Chavouot, certains célébrants jeûnent pendant qu’ils se rassemblent sur la colline, comme les Israélites au Sinaï, où ils récitent des Psaumes et lisent des extraits de l’Orit, le rouleau de la Torah éthiopienne.
Il y a ceux qui croient que l’emplacement du mont Moriah se situe maintenant à l’endroit de la promenade, ce qui explique pourquoi la communauté juive éthiopienne s’y rassemble chaque année.
Cela fait plus de 40 ans que la communauté éthiopienne est arrivée en Israël, mais le Sigd n’a été déclarée fête nationale qu’en 2008.
Bien qu’aucune personnalité politique n’ait assisté à l’événement, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le dirigeant du parti travailliste Avi Gabbay, le président de la Knesset Yuli Edelstein et d’autres députés ont présenté leurs vœux via les réseaux sociaux.
Plusieurs stands le long de la promenade vendaient des tee-shirts rappelant aux personnes qu’un Israélien éthiopien était détenu par le groupe terroriste du Hamas à Gaza.
« Avera Mengistu est toujours en vie », lisait-on sur les t-shirts.
La famille Mengistu s’est rendue aux États-Unis il y a une semaine pour demander de l’aide pour la libération de leur fils, notamment aux Nations unies et à la conférence annuelle des Fédérations juives d’Amérique du Nord. Ils ont également rencontré l’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Jason Greenblatt, pour discuter des efforts déployés pour libérer leur être cher.
Jessica Steinberg a contribué à cet article.